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Commentaire de Agafia

sur 1942-2012 Stalingrad, L'honneur d'un peuple


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Agafia Agafia 28 octobre 2012 12:10

Certes Wotan, la pression du NKVD et des commissaires politiques sur les soldats était constante, et s’intensifiait à mesure que l’on s’éloignait des zones de combat.

Car il faut noter également que parmi les troupes au plus près du feu, régnait une liberté de parler assez étonnante, suivant le mot d’ordre officieux voulue par les officiers respectant le vieil adage de l’Armée Impériale de 1812 « Quand les soldats grognent, les officiers ne doivent pas écouter » et tolérée par la Stavka. A la demande des offciers, les commissaires politiques lâchaient du lest, et en première ligne, les soldats s’exprimaient ouvertement des incompétences, des tyrannies et des corruptions du pouvoir soviétique. La mort en face, les hommes se lâchaient sans peur, suivant quant à eux une devise pleine de bon sens moujik : quelle différence entre une balle allemande et les 9 grammes de plomb du NKVD ?
Cette étonnante liberté de ton qu’ils connurent, ainsi que la victoire triomphante sur l’Allemagne, fit espérer un temps, au peuple soviétique, un changement d’attitude de la part du pouvoir. Telle une reconnaissance pour avoir sauvé la Patrie. Ils déchantèrent assez vite.

Derrière les lignes, la paranoïa du NKVD n’était pas en berne, et nombre de soldats en firent les frais. La terreur pouvait régner, comme cette technique du 1 sur 10 pour les « paniquards », afin que l’ordre numéro 227 de Staline, « Plus un pas en arrière » s’imprime dans leur cerveau. Un officier passait devant les troupes alignée, comptait 9 soldats et flanquait une balle dans la tête du 10e.. Plus un pas en arrière...


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