Bonsoir Jason,
Concernant l’égalité des chances, je vous enjoins à relire ce que j’ai écris, qui est nettement plus nuancé que ce que vous semblez avoir compris (notez également que les citations que je fais de tel ou tel auteur n’illustrent pas nécessairement ce que je prône, mais sont là pour illustrer et informer du sujet traité).
La situation vécue pendant la Révolution (= période de grande instabilité, d’incertitudes, de tensions, de luttes de pouvoir, de chaos, ...) ne peut pas, par nature, constituer un « contre-exemple » ni une expérience fiable permettant de tirer des conclusions. On ne peut tout simplement pas écarter d’un revers de main le tirage au sort, sous prétexte que, parce qu’il a été notamment utilisé durant une période instable, il serait nul : l’instabilité de la période révolutionnaire n’est pas la conséquence du tirage au sort, cet argument est donc spécieux.
Le fait que le pouvoir soit actuellement entre les mains des banques internationales et du monde de la finance n’empêche pas de refonder la démocratie en s’inspirant du germe athénien (on n’est évidemment pas obligé d’être stupide et de copier la démocratie athénienne : on peut avantageusement tirer profit de leurs différentes procédures pour reconstruire des démocraties dignes de ce nom).
Par contre, et c’est une remarque qui devrait en principe aller dans le sens de votre analyse, je concède volontiers que même dans un régime 100% démocratique, les inégalités resteraient criantes si l’économie est toujours fondée sur la monnaie. C’est la raison pour laquelle, outre le fait que je préconise de revenir à la démocratie, je préconise, de façon encore plus radicale, de réformer complètement nos conceptions de l’économie en supprimant la monnaie. Je préconise de passer à une économie fondée sur les ressources, en passant par une déclaration de principe qui édicte que les ressources de la planète sont le patrimoine COMMUN de tous les êtres de la planète. Ce patrimoine commun doit être géré en commun et partagé équitablement entre tous. Mais j’admets que c’est un sujet encore plus sensible qui pourrait nous mener beaucoup plus loin dans le débat.
Donc, je vous rejoins sur ce point, et il est clair que si l’on demeure dans une économie monétariste, démocratie ou pas > business a usual, auquel je rajoute & show must go on !
Cordialement,
Morpheus