Cette réponse de Philomag est surtout intéressante par ses oublis : elle ne répond
pas à la principale critique de l’article : le fait que le modèle proposé par
Gilles Cohen-Tannoudji ne peut, scientifiquement, être éternel dans le passé.
Ce n’est physiquement pas possible. C’est simple et c’est tout. Il n’y a aucune
objection à de la part de Philomag et ce silence est très révélateur.
L’argument selon lequel "la science n’est fille d’aucune religion,
elle n’en confirme ni n’en réfute aucune" est un point de vue extrêmement
contesté et contestable. Deux des philosophes de la religion les plus influents
au monde à l’heure actuelle ne partagent pas du tout ce point de vue : Richard
Swinburne (Oxford) et Alvin Plantinga (Notre Dame). Comme il est bizarre de ne
même pas les mentionner et de faire comme si Dominique Lecourt, bien moins cité
par ses confrères, proclamait une vérité révélée ! Mais apparemment Philomag a
une ligne éditoriale, ou mieux une vision du monde, et celle-ci ne supporte pas la contradiction. La tribune
libre offerte à Gilles Cohen-Tannoudji en est une illustration cruelle.
Enfin il est extrêmement bizarre de dire qu’on proclame une vision non
partisane de la science et de donner comme référence un article absolument banal de
Lawrence Krauss, militant athée extrêmement actif !
On suggère donc à Philomag de se rattraper et d’ouvrir ses colonnes à des
voix majeures et reconnues de la philosophie sur le plan international mais presque totalement inconnues en
France : Richard Swinburne, William Lane Craig, Alvin Plantinga… Les
lecteurs qui font confiance à Philosophie Magazine méritent un débat contradictoire.