Si j’ai bien compris les déclarations
de Mr Valls et de Mme Taubira, A. Martin a été arrêtée, puis
remise à la police espagnole à une vitesse record, à l’insu de
leur plein gré.
Ceux qui croiront
cela se demanderont quels guignols seraient ces ministres qui
auraient laissé faire sans rien pouvoir faire ni même dire.
Ceci alors que cet événement met gravement en cause des valeurs
fondatrices de notre nation et de notre civilisation. Mais je ne crois
pas que beaucoup de lecteurs de ce site avalent ces déclarations
ampoulées.
Le contexte
explique mieux ce qui s’est passé :
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Peu importe
que Mr Valls soit plutôt français, ou un peu espagnol comme
certains l’écrivent : c’est d’abord un libéral mondial, un
« Bildenberg ». Pour ceux-ci, l’ennemi, c’est le peuple
et la démocratie. Les états ne sont qu’une gêne à amasser plus
et doivent être réduits à un rôle unique : la
répression/oppression. Pas étonnant qu’il soit ministre de
l’intérieur.
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Le
gouvernement espagnol avait utilisé la lutte contre l’ETA pour
éliminer du pays basque une partie des organisations autonomistes.
Or, aux élections régionales du 21 octobre dernier, un parti
autonomiste, classé par la presse comme de gauche, a bondi à 25
% des voix. C’est à la suite de ces élections, et pas
seulement après que l’ETA aie annoncé qu’elle renonçait à la
violence, que Mr Valls a donné dans El Pais l’interview mentionné
dans cet article et qui résonnait comme une déclaration de guerre.
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Je
ne connais pas A. Martin, et très peu les Basques, mais il semble
qu’elle soit elle-même de gauche, si j’en crois « Jaja »,
qui écrit « NPA qui avait accueilli Aurore lors de son
Université d’été à Port Leucate ».
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Au sujet du TSCG, le pouvoir
français s’est couché à une vitesse record devant l’Allemagne, à supposer que Mr Hollande aie vraiment eu l’intention de
le renégocier. Mr Netanyahou a été reçu en grande pompe.
L’exécutif français et le PS sont exactement aussi inféodés que leurs prédécesseurs à
l’U.E., aux USA, au sionisme, et surtout au grand capital
internationalisé. Ils ne se distinguent
des précédents que sur le style (sauf pour Mr Valls, comme cela a été
souligné), des sujets sociétaux et un peu la
fiscalité, mais pas sur l’essentiel.
L’extradition de A. Martin n’est pas un
événement isolé. C’est scandaleux,
honteux,..., et c’est en plus symptomatique.
Et maintenant que faire ?
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Bien entendu participer dans toute
la mesure du possible aux actions de soutien.
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S’interdire d’aller faire du
tourisme en Espagne jusqu’à sa libération.
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Il serait bon que les média
encore libres, à commencer par Agoravox, maintiennent son portrait
en première page, comme cela a été fait pour demander certaines
libérations d’otages.
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Dénoncer en toute occasion
l’abomination qu’est la mandat d’arrêt européen. Cela
s’inscrit d’ailleurs dans une nécessité plus large : la lutte absolue
contre l’U.E.
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Reprendre dans
les conversations privées, les posts Internet, bref en toute
occasion, ceux qui disent « la Gauche » pour désigner
le PS ou un ensemble dont celui-ci ferait partie, en s’en expliquant.
De toute façon, le PS ne sera plus qu’un parti d’appoint à partir
de dans 5 ans, voire avant. Pour qu’il y aie en France une gauche
puissante, il faut montrer que le PS n’a rien à
voir avec celle-ci. Et c’est une condition indispensable (mais non suffisante) pour que les choses changent vraiment.