Bizarre, bizarre. Côtes d’Armor, du côté de St Brieuc, début des années 60
Dans la ferme de mes grands parents, il y avait presque l’équivalant des rayons boucherie, légumes, laitages « sur pattes et racines » et un rayon fruits « de la région ».
Des sauvages, perdrix, lapins, lièvres, truites, anguilles. Auxquels il faut ajouter ceux qui ne se mangent pas. Une ferme de poche 20 hectares, 15 vaches, 20 cochons, 30 poulets, des lapins....de l’eau au puit, d’excellente qualité.
Quelques années plus tard. Attention ! les jeunes prennent la relève.
On enlève ces talus qui bloquent le passage du 1er tracteur tout neuf et de la moissonneuse. Les pommiers aussi. 500 cochons. On achète le voisin 20 hectares, 1000 cochons. Tout « le reste » a disparu. Encore 25 hectares de plus...Heureusement parce que la terre a tendance à descendre dans la vallée. Bizarre ! l’eau du puit, c’est limite lisier. Bizarre !.
Un gros chèque pour deux camion de cochons, un gros chèque pour le vétérinaire,
un gros chèque pour l’aliment. Il en reste un peu pour acheter la bouffe et l’eau en grande surface. Mais c’est de plus en plus cher, et on ne sait pas trop ce qu’on mange.
Chronique ordinaire d’un désert humain.