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Commentaire de Agafia

sur L'amour, la haine, la nuit et le prêcheur


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Agafia Agafia 8 novembre 2012 21:42

C’est la magie d’une oeuvre qui permet à chacun de ressentir des impressions qui lui sont propres. smiley

« Horrifique » pour moi, car je l’ai vu très jeune (8 ou 10 ans) au cinéma de minuit, et qu’il m’a marquée. Et que j’ai toujours conservé cette prime sensation.
Mon impression se rapproche plus de celle de Vélosolex que de Sabine, car le petit John s’est méfié de Powel dès son arrivée, alors que la petite Pearl s’attache très vite à lui.
Je pense aussi que John revit à ce moment la douleur de la perte de son vrai père, Ben Harper...

A noter que le livre de Grubb est beaucoup plus violent que le film. Agee en avait tiré un scénario de 300 pages, dans lequel Laughton a expurgé les scènes les plus dures.
(notamment celle où Powel grave des lettres au couteau sur le ventre d’une prostituée, scène que l’on retrouvera chez Scorsese dans « Les nerfs à vif »)
Grubb avait également envoyé à Laughton une centaine dessins exprimant sa vision des scènes.
Laughton qui voulait un peu plus de « légereté » et qui voulait que son film soit visible par le grand public, a édulcoré le côté le plus malsain de Powel, et a forcé Mitchum (contre son gré) a jouer un personnage parfois ridicule.

La version restaurée proposée dans cette nouvelle édition donne toute l’intensité au contraste de l’image en noir et blanc. Un doc l’accompagne. Pas un making of mais Deux heures de rush, où l’on entend Laughton diriger ses comédiens, et le travail de ceux-ci.


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