Le Livre d’Esther est un récit biblique qui sert de fondement
à
la fête de Pourim, laquelle est probablement la plus joyeuse
des
festivités juives. Ce livre relate une tentative de judéocide,
mais
il raconte aussi une histoire dans laquelle des juifs
réussissent
à modifier le sort qui leur est destiné. Dans ce livre,
les
juifs réussissent non seulement à se sauver, mais même à
se
venger.
[…..]
La
morale de cette histoire est très claire : si les juifs veulent
survivre,
ils ont intérêt à infiltrer les arcanes du pouvoir. À
la
lumière du Livre d’Esther, de Mardochée et de Pourim,
l’AIPAC
et la notion de « pouvoir juif » semblent l’incarnation
d’une idéologie profondément biblique et culturelle.
Il
est intéressant de relever que le Livre
d’Esther (dans la
version
hébraïque de la Bible, en tous les cas, puisqu’en effet,
six
chapitres ont été ajoutés à la traduction grecque) est l’un des
deux
seuls livres de la Bible à ne pas mentionner directement
Dieu
(l’autre est le Cantique des Cantiques). Comme dans la
religion
de l’Holocauste, dans le Livre
d’Esther, ce sont les
juifs
qui croient en eux-mêmes, en leur propre puissance, en
leur
unicité, en leur sophistication, en leur habileté à conspirer
et
à prendre le contrôle de royaumes entiers, en leur capacité de
se
sauver eux-mêmes. Dans le Livre
d’Esther, il n’est question
d’autre
chose que de la prise du pouvoir ; ce livre exprime bien
l’essence et la métaphysique du pouvoir juif.