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Commentaire de easy

sur Le meilleur des mondes


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easy easy 10 novembre 2012 17:42


Entre Europe et Chine, nous avons eu l’idée de développer fortement le commerce à distance, donc le néo cannibalisme qui aura permis de remplacer le cannibalisme. Mais imaginons bien les énormes risques que prenaient les marchands, y compris entre Paris et Meaux (Forêt de Bondy)
Ce commerce tiercé ne s’est pas développé un un jour et il est longtemps resté des pratiques cannibales, même ici

Que ce soit le cannibalisme résiduel par ici ou celui des Amériques ou encore d’ailleurs, il fallait, afin de contourner le risque de se faire bouffer par son voisin, le conditionner.
Une des premières conditions pour bouffer quelqu’un, la plus basique, consistait à bouffer ceux des autres bleds, pas ceux de notre village. On pourrait même dire « On mange ceux qui ne parlent pas notre langue ». Fondements du racisme ou de la xènophobie.

Plus les gens se sont nationalisés, plus la notion d’ennemis de bleds voisins s’est estompée, plus il a fallu inventer des conditions d’exception. On pouvait éventuellement bouffer des gens de notre village à condition que ...Lesquelles conditions étaient appréciées par la communauté.

C’est cette nécessaire complication dans les conditions qui aura rendu les actes de cannibalisme de plus en plus transcendants. On finissait par ne plus manger un type pour se nourrir mais pour prendre son énergie, son courage, sa force, sa valeur. Au point que les Jivaros ne tuaient plus que pour piquer les têtes brandies en trophées, de même que les Peaux-Rouges avec leurs scalps) 


Pas question de vivre les uns sur les autres si chacun peut bouffer son voisin sans conditions.
 


Quand ils partaient dans le grand-nord, les trappeurs du genre John Jacob Astor escomptaient tuer des animaux à fourrure eux-mêmes.
Mais les Indiens voulaient prélever leur scalp.
Nos trappeurs ont donc dû éveiller les Indiens au commerce tiercé "Ramenez-nous des peaux et nous vous livrerons des fusils, de l’alcool.
Pour ces trappeur plutôt négociants, une fois leur scalp sauvé, le problème consistait à fournir assez d’alcool mais pas trop car un Peau-Rouge ivrogne ne parvient plus à ramener de peaux.


Alors qu’il n’y avait que 1000 km entre la source d’approvisionnement et le point de vente, ce commerce avec cloisonnement a été si lucratif qu’en dix ans JJ Astor est devenu millionnaire.



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