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Commentaire de easy

sur Le meilleur des mondes


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easy easy 11 novembre 2012 13:44

«  »En plus, qu’entends-tu par « homme non socialisé ? » (héhé) ça doit être très difficile voir impossible d’en trouver car même les hominidés et les animaux en général sont socialisés !«  »« 

Socialisé ?
C’est concevoir le tiers et lui accorder importance.

Posons que le tigre ne soit pas socialisé. Il ne voit que lui et un autre, lui et des autres. Qui ressortent proies, danger, neutres)
Posons que le lion soit socialisé. Il se voit, il voit un autre, il voit les autres (comme le tigre). Mais ne considère pas que les interactions entre ces autres et lui, il considère aussi les interactions entre ces autres entre eux. »Cette femelle de mon groupe pourrait copuler avec cet autre mâle là-bas, au loin« 
Le lion agit donc sur ces deux autres, la lionne et l’autre lion au loin, de sorte que...

Le tigre n’aurait que des relations directes, dyadistes en Toi-Moi. Le lion aurait des relations d’allure directes mais finalement toujours indirectes, même quand il copule avec une lionne, tant la composante indirecte devient omniprésente. Il en vient alors à chasser pour un autre.

En fait, le tigre a tout de même des visions tiersistes »Je défends mon Territoire de l’envie d’un Autre de le monopoliser« 

Chez toutes les bestioles, il y aurait une part de tiersage qui interviendrait par exemple au niveau de l’enfantement. »Je ramène Poisson pour mon Petit« 
Mais paradoxalement peut-être, chez les mammifères qui allaitent, le tiers qu’est le Poisson disparaît »Je nourris mon Petit« 

Le tiersage des pensées est fréquent mais pas systématique.

Chez les zèbres, qui ne peuvent pas du tout se manger entre eux, le tiersage semble ne pas exister  »Je copule avec Toi«    »Je suis (du verbe suivre) le Troupeau« . Ils vivent en troupeau mais ce n’est pas de la socialisation de même que les sardines qui vivent en bandes. Alors qu’ils n’ont de visions que dyadiste, ils ne craignent rien de leurs congénères, ils ne peuvent pas se cannibaliser. (Les sardines, comme d’autres bestioles vivant en bandes, peuvent se cannibaliser les oeufs ou alevins mais ça les indiffère puisqu’ils n’ont pas d’attachements filiaux)
Les hyménoptères, très socialisées, sont parfaitement capables de se nourrir de leurs congénères. Il leur faut sortir de la vision dyadiste pour protéger leurs larves trop fixes et trop longtemps vulnérables. La société leur devient essentielle. 

Les singes, capables de se nourrir de cannibalisme, mais capables de se nourrir de végétaux et de larves, ont également intérêt à concevoir Lui, le groupe. 
Les Homminidés, pareil.

Un être humain non socialisé serait quelqu’un qui ne concevrait que »Moi-Toi« . Il pourrait aisément passer cannibale. Ce qui est stressant. Les êtres humains sont donc tous socialisés, à quelques exceptions près. Ils ont tous les moments à vision plutpot dyadiste, par exemple quand ils copulent et allaitent mais le fond tiers est toujours à leur esprit. Ils sont donc jaloux.

Et le fait de parler, d’utiliser une langue, démontre déjà qu’un être humain pratique le tiersage et socialise. »J’utilise la Langue, pour agir sur Toi« 
Plus un individu parle, plus il témoigne de sa socialisation (Et Hitler était très socialisé)


 »«  »« Or selon moi il est même omniprésent ! Dans les exemples de »sacrifice virtuel« cités plus haut, dans les nouvelles de crimes, de guerres et d’attentats que l’on consomme tous les jours ! »«  »« 

Je partage cet avis.




 »«  » Si ça continue dans ce sens, on va vers une décomplexion des rapports bourreau/victime, puisque la raison économique primera sur tout droit humain.«  »« 

Les critères qui font un bourreau et une victime ont changé, changent et changeront mais tant qu’il y aura une vision tiercée, il y aura, en plus de Toi et Moi un Tiers très gros, très puissant puisque c’est tous les autres et il y aura donc un Jugement au-delà de Toi, et Moi. Ce Tiers extérieur comprend que sa caractéristique intellectuelle (en plus de sa Force physique) est de Juger de manière quasiment absolue.

Quand deux personnes sont en face à face, chacun a certes un jugement sur l’autre mais chacun considère que ce jugement de l’autre n’a pas forcément de Valeur impérieuse ou absolue. Alors que quand le Tiers s’en mêle, son Jugement a valeur d’absolu. Du coup, si ce Tiers dit qui est victime qui est bourreau, son Jugement ressort Valable, Considérable.

Tant que chacun de nous sera sous la forme physique actuelle, donc vulnérable au meurtre, il y aura désignation de victime et bourreau mais sur divers plans, qui changeront tout en étant fondés sur le meurtre.

 


 »«  »« Et de cela, de ce sadisme essentiellement nécessaire, »Orwell« ou Huxley en parlent peu. C’est un peu comme ce que Girard énonce, à savoir que les écrivains ont de l’avance sur les anthropologues et les psychanalystes pour ce qui touche à l’humain. Maintenant ce sont les cinéastes qui ont de l’avance sur les écrivains ! »«  »

Très pertinent !



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