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Commentaire de Abou Antoun

sur Education : le culte de l'immédiateté


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Abou Antoun Abou Antoun 12 novembre 2012 01:10

Bonjour Dany-Jack,
Merci pour ce nouvel article qui, comme les précédents, déroule des vérités.
Pour ce qui est des ’compétences’ et de leur structuration arborescente il s’agit bien entendu d’un ’zinzin’ d’une vaste fumisterie. l’E.N. mélange allègrement les savoirs et les savoir-faire.
Cependant, j’aborde le sujet dans une autre discussion on peut se poser la question d’essayer de savoir qu’est-ce qui fait qu’un élève obtient de bons résultats globaux par exemple en mathématiques ou en français, etc. Il me semble que ces succès, résultent de la convergence d’un ensemble d’aptitudes de dispositions, qu’on peut essayer de déceler, d’évaluer et éventuellement d’améliorer en faisant la part de la simple docilité. Mais j’ai vécu dans un monde (enseignant) où parler de qualités d’un individu était une sorte de blasphème. Quelle est la part de l’inné et la part de l’acquis est une question qui a un sens dans beaucoup de domaines, on a le droit d’être doué pour le sport, pour la musique, mais pas pour les mathématiques.
Pour ce qui relève de la culture de l’immédiateté, il me semble que la classe politique donne l’exemple, et que chacun à son niveau ne fait qu’imiter l’attitude je-m’en-foutiste de nos dirigeants. Il n’y a plus nulle part d’objectif à long terme et beaucoup d’enseignants se fixent aujourd’hui pour seul objectif ’pas de morts dans le service’, on les comprend, ils doivent survivre dans un univers hostile coincé entre le marteau de leur auditoire et l’enclume de leur administration. Il ne s’agit plus de transmettre un savoir mais de maintenir un semblant d’ordre et de calme approximatif pendant 50 longues minutes. En l’état actuel des choses je ne vois guère d’autre solution réaliste que la création dans tous les établissements de structures de jeux officielles et encadrées (jeux vidéos, jeux de balles, salles de télé, etc.). Les éléments perturbateurs devant être orientés de gré ou de force vers une structure récréative. L’enseignement ne serait plus alors dispensé que sur la base du volontariat. Je ne sais pas si cela est réaliste mais ça vaut peut être le coup d’essayer, on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif. Mais une école sérieuse peut-elle survivre dans un monde futile, là est la question.


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