@ Robert Gil et Lebreton
D’une certaine manière, vous exprimez vos doutes et vos craintes de manière synthétique dans votre dernier paragraphe : l’acceptation du revenu de base « serait une catastrophe pour les salariés ». C’est un choix de défendre les salariés versus les précaires, et de laisser croire aux précaires qu’un jour aussi, ils auront cette chance d’être un salarié…
Vous placez le droit au travail comme LE droit sacré. Vous dites que le droit au travail serait nié par l’instauration du revenu de base inconditionnel. Je dis moi aujourd’hui que les droits fondamentaux de la personne sont niés et que cela ne semble émouvoir personne pour autant.
Ainsi, l’article 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (http://www.un.org/fr/documents/udhr/#a25) stipule que : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux »
Il n’est à aucun moment indiqué que le travail soit un préalable à ces droits fondamentaux. Cela me semble l’un des dysfonctionnement majeur de nos sociétés de considérer que la situation de précarité est admissible, l’exclusion une banalité. Pour « faire société » il faut commencer par ne jamais accepter que certains en soient exclus. Après, éventuellement, on peut discuter. Mais les conditions de vie dignes ne sont pas négociables.
Quant à savoir si pour le salarié le revenu de base inconditionnel serait une mauvaise nouvelle… Finalement, les conditions de travail étant ce qu’elles sont devenues par la raréfaction (durable) de l’offre sur le marché de l’emploi, on peut considérer qu’un revenu de base inconditionnel permettrait de rétablir un rapport de force plus juste entre employeur et employé.
Chacun sachant ses besoins de base couverts, il pourrait refuser ou quitter un emploi qu’il ne jugerait pas digne, ou aux conditions déplorables. Chacun pourrait aussi choisir une activité de son choix, pas forcément dans le secteur marchand. La dignité n’est pas dans le travail. La dignité est dans la Liberté de choisir son activité, qu’elle soit rémunérée ou non.
Je comprends que le revenu de base inconditionnel vous choque : il rompt le lien emploi-revenu. On change de paradigme. On ne perd plus sa vie à la gagner.
KONSELEDIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIISEU !!!!
VG
18/11 12:37 - JL
Si les fonctionnaires étaient riches, c’est les commerçants qui seraient contents ! Pfff (...)
18/11 12:32 - zelectron
Le travail tel qu’il est conçu dans notre société ne sert qu’à enrichir quelques (...)
13/11 15:15 - Roi des flans
l’immigration fait boule de neige et comme d’après l’OCDE, les deux tiers des (...)
12/11 20:05 - bigglop
@Amip, Merci d’avoir rappelé le coût du capital dans la prétendue compétitivité dont les (...)
12/11 17:28 - Barkette325
Tres bon article, ça résume très bien et de manière précise et concise ce que décris Naomi (...)
12/11 16:55 - taktak
@ fergus, effectivement, les exigences des marchés, et celles des classes populaires sont (...)
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