@ fergus, effectivement, les exigences des marchés, et celles des classes populaires sont incompatibles. Le fait est pourtant que l’election a tranché en faveur du programme (pourtant faiblard) de Hollande qui est incompatible avec la doxa de la classe dominante : c’est bien la preuve que les injonctions de l’UE, des marchés, de la presse ne sont ni légitimes ni démocratique, et également la preuve que la France n’est pas profondément réactionnaire comme on le lit ici ou là de façon fort défaitiste.
Mais, le fait que la social démocratie fasse le choix de conserver le système, de rester dans l’UE et dans l’Euro ne lui laisse pas la moindre latitude que d’appliquer la totalité des recettes des libéraux qui tiennent le système politique de façon de plus en plus totalitaire via l’UE, la BCE, le FMI, et ce dans les moindres détails... Il convient à ce sujet d’être particulièrement conscient que le projet européen qui a accouché de l’UE est un projet qui depuis ses origines a pour but de priver les peuples de leur souveraineté afin d’organiser leur exploitation par les classes dominantes dans un vaste marché commun.
Au delà, on peut aujourd’hui être convaincu que cela ne dérange pas profondément les sociaux démocrates dont le fond politique est somme toute très proche de celui de la droite. Certains parle de reniement, je ne le crois pas. Désormais, le reniement pour eux serait de remettre en cause la libre domination des marchés, de servir les classes populaires plutôt que les marchés. La démocratie, ils s’assoient dessus, comme on l’a vu avec le TSCG. Il n’y a donc définitivement rien à attendre d’eux, à part s’en servir pour mettre à la porte ceux qui ont fait la preuve du désastre de leur politique et de leur comportement.
En ce sens, les velléités d’arrangement électoraux avec le PS de certains au FdG sont particulièrement nuisibles, et ne peuvent que tuer le FdG comme ils ont déjà achevé EELV.
Pour s’en sortir, face au totalitarisme de l’UE capitaliste, il faut fédérer la Nation autour des aspirations des classes populaires en profitant de l’abandon du cadre National par la classe dominante et de l’identité de clivage classe dominante / classe exploité et Gouvernance supra nationale (UE, BCE, FMI) / souveraineté Nationale : en premier lieu rendant sa souveraineté au peuple et en impulsant une dynamique de progrès autour d’un projet progressiste de type CNR apte à changer le rapport de force entre les classes populaires laborieuses et les classes dominantes profiteuses.