Alain Cardon me demande de publier saréaction à l’article
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/gaz-de-schistes-nul-n-y-echappera-125846
Notre société amplifie sans cesse son déval dans la technologie, en utilisant
le maximum d’énergie
qu’elle peut utiliser, et en ne tenant aucun compte des
conséquences
sur l’environnement. J’ai traité de l’état du monde dans mon
livre «
Vers un système de contrôle total » pour montrer que le contrôle
de
tous les individus était une nécessité pour poursuivre le pillage
de
l’écosystème planétaire et le jeu hallucinant du casino
financier
mondial. Il y a une équation définie par les chercheurs
travaillant
sur l’écosystème Terre, simple à comprendre mais difficile à
définir,
posant la relation entre la consommation nécessaire en nourriture
pour
la population du monde, et l’état de l’écosystème perturbé par
les
actions économiques, afin que l’écosystème puisse absorber tous
les
déchets et admettre toutes les activités économiques. Cette
équation
est appelée la mesure de l’empreinte écologique. La variable
servant
d’unité de mesure dans l’équation est l’hectare global noté Hag.
Voici
ce que donne l’empreinte écologique pour 2006 :
La civilisation
humaine consommait :
2,6 Hag par humain en moyenne x 6, 6 milliards d’humains
= 17, 16
milliards d’Hag
La Terre ne disposait plus en 2006 que de 12
milliards d’Hag bioproductifs.
On en déduit que l’humanité consommait les
ressources de 1,4 planètes
Terre par an à cette époque, il y a six
ans.
Avec les destructions massives de l’écosystème qui seront causées
par
l’usage des gaz de schistes, l’augmentation continue de la
population,
de 245 000 personnes par jour, et le développement des
transports, des
villes, des usines, des routes, des entrepôts, il restera
quoi pour
faire vivre le vivant sur cette planète très très inégalitaire
?
Peut-on croire que l’on pourra consommer en moyenne 10 planètes
Terre
par an, tranquillement ?
Il reste à définir une autre mesure,
une autre équation, qui donnerait
la durée admissible avant bifurcation
majeure entre les besoins des
populations et l’état du végétal et de
l’écosystème, et on arrivera à
la durée de vie restant à l’humanité avant son
effondrement par des
morts en masse. Mais il est vrai que les gens qui
traitent les
équations ne sont en général écoutés que par eux-mêmes, et que
le
problème de ceux qui font et perpétuent le déval technologique dans
un
monde qu’ils pensent infini et infiniment modifiable relève
d’un
caractère défaillant du psychisme qui a été très bien précisé
par
Freud.