Le patronat, toujours le patronat, le mal de tous les maux...Et si le véritable ennemi des salariés était... Le code du travail.. ? Les avantages « acquis » ?
Le marché du travail est régi par une règle très simple qui régit toute forme de marché, à savoir celle de l’offre et de la demande. Nombreux sont ceux qui oublient la situation de la fin des années 90, celle bénie des dieux pour les salariés qui, armés de leur seule volonté de travailler, trouvaient du travail à la première porte poussée. Que dire des soudeurs qui monnayaient à prix d’or leurs compétences, des chauffeurs routiers qui imposaient leurs conditions salariales, des spécialistes du BTP qui choisissaient leurs chantiers, le plus souvent n’acceptant d’ailleurs que des contrats d’intérim.
Aujourd’hui, il faut traverser une crise. Vous n’avez pas remarqué.. ? Même notre président qui en niait le moindre soupçon il y a quelques mois encore, admet que la situation peut paraître délicate. Il est donc une dure réalité : il n’y a pas de travail pour tout le monde. Aujourd’hui, celui qui recherche des compétences est en situation de force et celui qui en propose doit s’adapter à cette nouvelle donne. Cela passe par plus de précarité, par des salaires tirés par le bas, donc par des conditions globalement moins favorables. C’est ce que certains d’entre nous ont connu au début des années 90. Puis la roue a tourné.
Ce n’est pas une guerre, c’est une réalité de marché. D’ailleurs, il n’y a pas tromperie puisque le terme consacré est « marché de l’emploi ».
Le code du travail, que d’aucuns considèrent encore comme l’ultime protection du salarié exploité contre le patron buveur de sueur, n’est que son pire ennemi. Sa rigidité, son éloignement avec la réalité du terrain, ne sont plus en adéquation avec la situation que nous traversons. Son adaptation est nécessaire, pour ne pas dire obligatoire. Elle peut passer par des négociations entre direction et représentants des salariés ou par une refonte, pour ne pas dire refondation, législative. A cette nécessité s’opposent naturellement des arrière-gardiste arc-boutés sur des avantages acquis qui n’ont plus lieu d’être.
Je ne suis pas convaincu de paraître extrèmement populaire avec de tels propos, mais à ceux qui crient que l’entreprise n’est rien sans les salariés, je les laisse méditer sur les quelques 3 millions de personnes qui s’impatientent d’en trouver une pour les accueillir.
Bien cordialement,
Hache