il y a cependant un point,
une transition, sur lesquels il me semble que vous passez un peu vite :
entre le vieux contrôle du patriarcat religieux sur les ventres,
et la médicalisation moderne, il y a un monde,
ou plus...
si auparavant, le contrôle des naissances passait par le régentement des mariages,
toutes les affaires de grossesse, enfantement, etc.
se jouaient exclusivement entre femmes.
aujourd’hui par contre, la surmédicalisation de la grossesse,
le farfouillage hystérique des utérus -
comme si la parturiente était d’office une malade -
tout cela est largement tenu et mis en oeuvre par les femmes elles-mêmes...
un ventre sans le verbe ne suffit pas à enfanter.
et l’on n’accouche pas d’un enfant sans l’avoir rêvé.
or l’instrumentalisation,
les fantasmes sur utérus artificiels,
les procréations assistées,
toute cette évacuation en force de la part risquée dans le partage,
au profit d’une volonté aveugle de maîtrise,
n’aboutit qu’à un déssèchement bien pire,
mais d’une toute autre sorte que la tyrannie précédente.
le ventre livré à lui-même est un mythe,
il ne pense pas,
mais il veut et a grand désir d’être « pensé »,
et la science en délivre le contraire exact.
en somme l’agression patriarcale, c’était :
« je vais penser tout ça à ta place... »
l’agression médicale déploie une logique bien plus redoutable :
« y penser ? vous n’y pensez pas ! »