Bonjour, Rosemar.
L’UMP évitera peut-être l’implosion mais elle sortira en bouillie de cet pisode calamiteux auprès duquel des rivalités socialistes entre Aubry et Royal semblent être d’aimables plaissanterie. Le preuve : Fillon parlait encore ce matin de comportements mafieux.
A l’évidence, les duettistes vont sortir laminés de cet imbroglio, et Juppé, appelé à la rescousse pour trouver une issue, ne pourra rien pour les sauver ; et cela d’autantmoins qu’ne se donnant un stature de commandeur, il essaiera sans aucun doute de tirer les marrons du feu pour lui-même.
Quant à Sarkozy,je ne partage pas l’avis de ceux qui le voient en indiscutable gagnant de cette pitoyable farce. Ce serait oublier que c’est lui qui a façonné cette UMP et qui, en jouant des divisions tout au long des dernières années, a semé les graines de cette pathétique cacophonie.
En réalité, le seul véritable vainqueur pourrit être l’UDI de Borloo. La droitisation de l’UMP aux frontières du FN et l’émergence en tête d’une motion, « La droite forte », directement inspirée par Buisson, ouvrent un boulevard à un recentrage des électeurs modérés vers le parti centriste si celui-ci ne commet pas de faute stratégique. D’ores et déjà, les ralliements de figures emblématiques comme Méhaignerie et Barrot a donné le signal de cette migration. Et la « solution Juppé » ne pourra sans doute, et au mieux, su’en limiter les effets.