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Commentaire de Onecinikiou

sur Mélenchon : un trésor de la Nation chez Ruquier


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Onecinikiou 26 novembre 2012 12:53

Tartufferie éhontée JL,

JMLP s’est toujours arraché dans ses discours à mettre en cause les dirigeants politiques français et non les immigrés en tant que tel, ce qui ne veut d’ailleurs strictement rien dire (sont-ce les « immigrés » qui les auraient contraint à signer les accords de Schengen ou entreprendre le regroupement familial... ?). Par conséquent vous mentez.

Ensuite JMLP a compris bien avant nos marxistes qu’il convenait de jouer sur les structures, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes de nos pseudo-matérialistes. Je l’entends encore répondre à J.F.Kahn sur le plateau de l’Heure vérité en 84 qu’il fallait, en substance, substituer à l’immigré (désormais nouvelle icône de nos bobos) une hausse des salaires pour les travailleurs français - une relance par la demande donc - pour faire face aux éventuelles pénuries d’emplois.

Sur le néolibéralisme supposé du Front d’il y aurait quelques années, il faut s’attacher à déconstruire cette idée hautement critiquable, et en réalité incorrecte.

Si l’on considère que le vecteur - les vecteurs - du néolibéralisme les plus puissants (et les plus délétères) ont été, et sont toujours, l’adhésion ni contrainte ni forcée mais bel et bien délibérée à l’Union européenne et ses corollaires : désarmement face à la mondialisation, ouverture forcenée des frontières économiques, flux migratoires obstinément encouragées, démantèlement des législations sociales, recul concomitant des droits sociaux, casse méthodiques des entreprises et monopoles de services publics, etc... ; et partant de là des effets induits sur le quotidien des salariés et simples citoyens, alors il n’est pas injuste ni incohérent de soutenir que cette marotte agitée comme un épouvantail est fondamentalement fausse, et je rajouterai même une pure escroquerie intellectuelle.

Tant il est vrai qu’on ne peut définitivement taxer de néolibéralisme le programme politique d’un parti quel qu’il soit - en l’occurrence le Front national - qui dans le même temps récuse autant des paramètres et des vecteur qui sont tout à la fois les piliers de ce corpus idéologique ! C’est tout simplement aberrant.

Et déjà parce que le programme du Front s’inscrit dans un projet essentiellement national. Ce qui, de fait, lui permet de rompre dans le même temps avec les chimères idéologiques et discursives des uns et des autres : et celles des affairistes néolibéraux, et celles des marxistes internationalistes. Là est une réalité incontournable.

D’autre part il faut rajouter quelque chose : l’idée ô combien polémique de préférence nationale, introduite soit-dit en passant par un gouvernement de gauche radical-socialiste en 1932, et dont il ne viendrait à personne l’idée d’affirmer qu’il fut le masque du fascisme, ce qui confirme là encore la tartuferie intrinsèque éhontée de la bien-pensance, et bien cette idée de préférence nationale, qui est au coeur du programme politique du Front national DEPUIS sa création, s’oppose radicalement avec celle d’un néolibéralisme bien compris. Tant il est vrai une fois encore que le néolibéralisme promeut une indistinction de fait entre les travailleurs, et récuse même jusqu’à l’idée d’une citoyenneté qui se voudrait un tant soi peu nationale. Que répondez-vous à cela ?

Mais je comprend bien, sans doute, que de taxer le programme du Front de néolibéral permet d’autant mieux, après ce qui vient d’être mis en évidence sur l’Europe-cheval de Troie de la mondialisation - et du mondialisme qui est l’idéologie qui la sous-tend, admirablement compatible avec l’internationalisme de nos imbéciles de gauche - de dédouaner des formations politiques qui - elles - se sont totalement fourvoyées sur ce sujet. Suivez mon regard n’est-ce pas. 

La tentative de défausse politique n’est pas seulement pathétique, au regard de l’histoire elle se révélera surtout dérisoire :

http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/annexe_pv_23juin1992.pdf

http://www.senat.fr/comptes-rendus-seances/5eme/pdf/1986/12/s19861210_5953_6001.pdf

Je souscrirais néanmoins, et malheureusement, sur le fait que Marine Le Pen est trop juste sur des sujets centraux de son programme, notamment économique.

Remarquons tout de même qu’ils ont le mérite d’exister, a contrario de tant d’autres. Il serait donc ubuesque de la condamner - et avec elle les éléments programmatiques de son projet, qui demeure malgré tout d’une grande cohérence d’ensemble - sous le prétexte fallacieux qu’elle achopperait relativement à en faire la promotion ; et d’en le même temps soutenir les programmes d’autres formations politiques qui sont, quand on les étudie dans le détail et sans faux semblants, quasiment aux antipodes. Là encore, trêve d’aberration.

De la même manière, et pour bien vous enfoncer, j’attends impatiemment que vous contriez sérieusement à votre tour les contradictions fâcheuses soulevées vis à vis du programme du FdG sur précisément la question de son alignement sur tout ou partie de la doxa libérale : non-protectionnisme, sauvegarde de l’union monétaire et de l’Europe institutionnelle, sans-frontiérisme revendiqué, promotion outrancière de l’immigration, antiracisme à deux vitesses etc...


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