Sujet
intéressant. Nous tous qui nous connectons sur Internet devons nous
sentir (très) concernés.
L’article souffre cependant d’un
défaut majeur : l’absence de sources complètes qui auraient
renforcé la pertinence de ses propos.
Par
exemple, nous aurions aimé savoir de qui est venu
l’initiative ‒Oui ! De l’ONU, mais, quelle entité en son
sein ?‒ et dans quel but ‒préciser les intérêts en jeu‒ ?
La
chose étudiée est fort complexe. Déjà, se pose la question
épistémologique de la problématique : la définition
même des entités et leurs rôles est loin d’être évident.
Il existe plusieurs visions possibles :
A) Vision 1 :
1‒
Les fournisseurs de services liés à la transmission de
données,
2‒ Les utilisateurs desdits services,
3‒
Les organisations chargées du contrôle des activités des
deux entités pré-citées.
B)
Vision 2 :
1‒ Les organisations
liées à la transmission de données ayant intérêt à
l’absence totale de restrictions,
2‒ Les organisations
ayant intérêt à un maximum de restrictions,
3‒ Les
utilisateurs des services de transmission de données.
C)
etc.
Néanmoins,
qui dit ONU ne dit pas inéluctablement États-Unis, comme cela est
mentionné dans l’article, même si comme chacun le sait environ un
quart du budget de l’ONU est financé par les États-Unis. Je
comprends qu’ils aient un certain droit de regard sur les activités
de l’organisation, mais, ils ne contrôlent pas et ne
contrôleront jamais toute l’organisation.
J’ai
lu quelque part dans les papiers de l’ONU que la vulgarisation
des moyens modernes de communication (téléphonie, Internet)
conduirait à une prospérité quelle que soit cette société. Cela
implique qu’une censure, donc, un contrôle des activités des
fournisseurs de services liés à la transmission de données serait
préjudiciable à toute société, surtout, en ces temps difficiles
où chacun tente de résoudre les problèmes économiques donc
sociaux de la société.
Quels
seraient les objectifs de cette censure ?
Les intérêts
déterminent indubitablement les objectifs :
1‒ Ceux
qui ne veulent rien payer
(peu importe les raisons, ce
n’est pas le sujet)
Tous ceux qui fournissent des
contenus au premier rang desquels Google Inc.,
Twitter, Facebook,
etc.
La plupart des utilisateurs de tels services : tous ceux
qui sont susceptibles d’avoir un accès à Internet
2‒
Ceux qui ont quelque chose à
cacher
Essentiellement, les gouvernements ayant la main un peu
trop lourde (États-Unis et Chine, par exemple), les multinationales
détenant des comptes offshore dans
des paradis plus ou moins fiscaux, les organisations criminelles,
etc.
3‒ Ceux qui veulent une transparence
La
plupart des particuliers (vous et moi), les organisations à but non
lucratif (Amnesty International,
Transparency International,
Greenpeace), certains gouvernements
soucieux de développement, etc.
4‒ Ceux qui
craignent pour leur sécurité
Les états confrontés
aux questions de terrorisme, de produits stratégiques, de stabilité
sociale, etc.
5‒ Ceux qui souhaitent un
surplus de revenus
Les pays en difficulté économique, les
pays souhaitant investir dans différentes infrastructures, les
organisations liées à la recherche et au développement
Et,
ainsi de suite...
Bref,
s’il fallait en plus mentionner les différents contextes
géopolitiques et géostratégiques de chaque pays, on n’en
sortirait plus...
Mon
opinion ?
Elle est très tranchée : l’accès à
l’information doit être libre, transparente ‒sans censure
excessive‒, et gratuite et cela dans le respect de la vie privée.
Le droit à l’information est un droit que je crois être
fondamental. Pour qu’un être humain puisse évoluer de
manière qui lui soit favorable, il doit être formé. Pour qu’il
soit formé, il faut qu’il dispose de la méthodologie pour ce
faire. Pour avoir accès à cette méthodologie, il est préférable
d’être informé...
Je
confirme que les gens qui veulent contrôler Internet ne connaissent
rien de la technologie et de l’implication de son fonctionnement.
Je n’ai pas envie d’une Prohibition
2.0 qui créerait un Al
Capone 2.0 dans le Web
2.0 !
Les leçons d’Histoire, ce
n’est pas fait pour les chiens ! Je soutiens le logiciel libre
et son esprit. Vivement un Wiki-leaks
2.0 pour dénoncer tout cela !