« Quant à encourager Emilie à s’endurcir..c’est peut-être enlever un peu plus de son humanité », cela me fait penser à la fin du film de François Truffaut, L’Argent de Poche (1976) et le discours de l’instituteur. Je vous mets le lien ici, le message est à la minute 3.25 (mais le discours entier est très intéressant et mérite d’être écouté)
Sinon, bonjour Emilie, c’est bizarre mais votre article est signé E.P, c’est votre nom d’auteur, et vos commentaires sont signés Emilie.
Je ne peux que déplorer comme vous qu’après tant d’études un thésard de lettres ne trouve pas de poste à la hauteur de son niveau d’études, mais ces postes sont-ils inexistants absolument partout ? Ne vaut-il pas mieux être mobile, voire même à l’international, si l’on ne trouve pas de poste là où l’on se trouve, plutôt que galérer ? Si fuite des cerveaux il y a en France, tant pis pour les gouvernants,
car plutôt que de le déplorer ils n’ont qu’à faire ce qu’il faut pour
améliorer la situation.
Excusez moi d’émettre également une critique, j’ai mauvaise conscience de le faire car je vois bien que votre situation n’est pas facile, mais entreprendre une thèse, longue, difficile, où vous allez devoir vous investir totalement, sans penser à où cela va vous mener par la sujite, aux débouchés qui se présenteront une fois la thèse soutenue, c’est trop risqué. On pense toujours à décrocher un poste, bien sûr, mais c’est un peu se voiler la face. Il est clair que de nos jours ces études ne peuvent plus être entreprises que par pure passion. Malheureusement, on ne vit pas toujours de sa passion. C’est un idéal, mais pour l’atteindre, il faut peut être aussi accepter d’en baver, de galérer pendant un bon bout de temps avant de s’en sortir.
Je suis horrifiée par l’exemple que vous donnez dans la note en bas de page des étudiantes qui se prostituent pour payer leurs études. « A part trouver un travail ou renoncer à mes études, je ne voyais aucun moyen de m’en sortir. » ... Argent facile... J’essaye de ne pas la juger, mais c’est pas évident car je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il y a mille et une façon de s’en sortir sans avoir besoin d’en arriver à de tels extrêmes. Personnellement, durant mes études, j’ai été serveuse, vendeuse, caissière, baby sitter, employée de supermarché, femme de ménage, j’ai fait également du soutien scolaire, travaillé dans une boîte de sondages téléphoniques, fait un peu de secrétariat l’été pour un remplacement de congé, et j’en passe. J’ai voulu travailler au McDo, car si ce job n’est pas valorisant, il n’est pas non plus indigne, mais les horaires m’auraient obligée à abandonner certains cours, donc j’ai laissé tomber. Avec ces boulots, j’ai gagné juste de quoi survivre, et quand je n’avais plus de fric, j’allais vendre les livres achetés l’année précédente pour pouvoir, avec l’argent récolté, remplir mon frigo.
Je ne crois pas que se prostituer puisse constituer une preuve de la dureté de la vie lorsqu’on est étudiante. Il me semble, et j’espère avoir raison, que l’on peut toujours choisir de faire autre chose pour payer ses études.
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