@ l’auteur
« J’ai beaucoup hésité avant de
publier ... »
Pas assez !
Vous n’avez pas réussi à faire passer
votre message, dites-vous. Mais quel est-il ?
S’il s’agissait de promouvoir la paix,
une majorité de lecteurs vous approuveraient sans doute, mais encore
faut-il définir la paix que vous souhaitez car, ainsi que le fait
remarquer un commentateur, la paix des bantoustans est aussi une
forme de paix.
Vous n’apportez pas de proposition de
règlement, bien que partisan d’une solution à un état bi-national,
solution séduisante mais probablement la plus difficile à accepter
par la majorité des israéliens.
Or il ne suffit pas d’arriver avec un
rameau d’olivier et de crier : Paix ! Paix aux hommes de bonne
volonté !
Vous avez publié votre article au plus
mauvais moment, alors qu’un carnage se produisait à Gaza !
Et, dans votre article, vous placiez
les terroristes du côté palestinien exclusivement, alors que la
population de Gaza, subissait les bombardements aériens d’une armée
régulière au mépris du droit international . Vous avez renvoyé
dos à dos les deux parties en décidant qu’il ne servait à rien
d’évoquer la genèse du conflit.
Vous accusez ceux qui ont critiqué
votre article de jeter de l’huile sur le feu.
Mais, lorsqu’il y a un massacre, la
priorité est de l’arrêter, et pour cela, il faut dire la vérité.
Ensuite seulement interviennent les
diplomates qui tentent de dégager un chemin vers la paix en évitant
le maximum d’écueils liés à la genèse du conflit, justement !
Et les diplomates doivent d’abord
montrer leur impartialité donc éviter les jugements de valeur.
"Faut-il appeler à la vengeance éternelle et impossible des Palestiniens
et rayer Israël de la carte ? Faut-il leur fournir des roquettes
supplémentaires, ou continuer de se satisfaire d’être « du côté des
gentils » pour continuer à croire qu’un jour les Etats-Unis oublient de
mettre leur veto à une résolution véritablement contraignante de la part
de la communauté internationale ? Ou que les dirigeants israéliens se
réveillent un matin en se disant « cela a assez duré, nous allons faire
la paix » ? » ?"
A quoi servent ces questions ? Qui
croyez-vous ridiculiser avec ça ?
Vous en avez oublié au moins deux !
Le fils d’Ariel Sharon a déclaré très
récemment que la bonne solution était de vitrifier Gaza
http://www.slate.fr/lien/65175/sharon-gaza-operation-pilier-de-defense
Alors, pourquoi ne posez-vous pas aussi
(plutôt) l’autre question : Faut-il appeler à rayer Gaza de la
carte ?
Dans votre inconscient, les idées de
massacre appartiennent plutôt à une civilisation qu’à une autre ?
"Faut-il leur fournir des roquettes
supplémentaires ?"
Pourquoi oubliez-vous de poser l’autre
question : Faut-il leur fournir des F16 ou des missiles
supplémentaires ?
Est-il plus fautif de
fournir des pétards aux groupes palestiniens que des armes de
destruction massive aux Israéliens ?
(Faut-il) "... continuer à croire qu’un
jour les Etats-Unis oublient de mettre leur veto à une résolution
véritablement contraignante de la part de la communauté
internationale ?..."
Eh bien, c’est possible en effet et ça
dépend un peu de tout le monde.
Qui a mis fin à la guerre du Vietnam ?
Qui a mis fin à l’apartheid en Afrique du Sud ?
Pour ne
citer que ces deux exemples.
La lutte des peuples opprimés et le
basculement de l’opinion publique !
pilhaouer « virulent critique »
le syndrome de Tom et Jerry, ce n’est pas une absence d’engagement intellectuel, c’est le fait de ne présenter que les images d’un conflit sans fin en évitant d’expliquer son origine.