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Commentaire de abelard

sur La folie libérale démontrée par l'exemple


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abelard 29 novembre 2012 11:08

Ah enfin, mon bon peripapatte est de retour !
Et toujours là où on l’attend, surtout quand il s’agit d’un sujet qu’il ne connait visiblement pas.
Vous me dites que le cinéma américain est stéréotypé : ce n’est pas faux, à peu près comme toute la dramaturgie depuis les tragédies grecques. Peter Watkins, homme très recommandable a même défini ce qu’il appelle la « Monoforme hollywoodienne »... Mais ça n’enlève en rien au cinéma américain son formidable succès mondial, d’autant que les récits non stéréotypés, ils savent faire aussi, regardez un peu ce qui se passe du coté des « indépendants ».
Vous me dites que le cinéma français est subventionné, protégé etc... On pourrait discuter du terme « subventionné » car l’argent du CNC provient d’un pourcentage sur le prix des entrées en salles. Il ne s’agit pas de l’argent des impôts. Mais cette remarque prouve que vous n’avez rien compris à mon texte.
Vous me parlez de cinéma « en général » moi je vous parle de scénario.
Au cas où vous n’auriez pas compris, je me répète. Le scénario en France n’est absolument pas subventionné. L’argent que l’on peut récolter pour monter un film se débloque à partir du moment où le réalisateur et le producteur peuvent donner un scénario à lire : c’est à dire quand le scénariste a terminé son travail !
Vous comprendre ?

Mon propos, par cet exemple est seulement de démontrer que la concurrence, libre, parfaite, non faussé etc... est une fumisterie, elle ne peut mener qu’à la médiocrité et cela pour des tas de raisons.
La première, pour un scénariste, est qu’en l’absence de filets protecteurs il ne peut pas se consacrer entièrement à l’écriture d’un seul texte. Pour survivre, il est obligé de multiplier les projets, de faire le plus de choses possibles en même temps. Résultat : il ne réfléchit plus à ce qu’il fait, emploie les ficelles les plus usées et bâcle son écriture.

Je suis certain que vous connaissez les règles d’un raisonnement scientifique : une théorie est valable tant que l’on a pas trouvé un exemple qui la contredit. Voilà, c’est fait.


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