@ l’auteur
Une autre analyse de la situation :
"......l’Allemagne s’est installée sans trop d’efforts au poste de commande.
Nous vivons l’Europe allemande ! C’est-à-dire une Europe conforme aux
intérêts des seuls rentiers allemands, retraités ou en passe de l’être,
qui ont choisi la retraite par capitalisation. Il s’agit là de 15% de la
population, la plus aisée, installée aux postes de commande et servant
de caution aux intérêts parallèles des mêmes rentiers dans toute
l’Europe qui aiment l’euro fort et les cours de bourse stables ou en
hausse dont dépendent leur revenus présents ou futurs.
Pour l’instant qui est gagnant ? On nous le rabâche assez. L’Allemagne. Toutes
ses gesticulations austéritaires et sa propagande, dans et hors le
pays, payent, au sens littéral. Elles compensent dans l’imaginaire
débile des salles de marché et des transactions électroniques
automatiques, les faiblesses de sa situation réelle.
Car la situation de
l’Allemagne n’est pas brillante. Le vieillissement de sa population
n’est pas réversible, à court ni moyen terme, et il engendre une
dépendance sociale que nous ne faisons que commencer à constater. Le
modèle productif est exclusivement fondé sur l’export. Il fonctionne par
niches. Il est donc presque exclusivement dépendant de la demande
extérieure alors même que sa politique contribue à déprimer sévèrement.
Sur le marché intérieur allemand, la consommation est frappée de plein
fouet par la pauvreté croissante. Les engagements financiers du pays
dans les systèmes de garanties financières européennes sont très lourds.
Tout cela doit nous aider à évaluer correctement le rapport de force
avec l’Allemagne au lieu de nous traîner à la remorque de la
chancelière, des retraités et des trouillards.
Car une partie du tableau se dérobe.
L’agitation du moment ne doit pas nous faire perdre de vue le sens
général de la tendance. Tout le monde sait que la Grèce ne paiera pas.
Tout le monde sait que la contagion de la récession par les politiques
d’austérité va frapper à mort le système européen en le plongeant dans
le cercle vicieux de la hausse du chômage, de l’aggravation des
déficits, et donc de la hausse de la dette. Ne méprisons pas nos
adversaires. Ils savent comme nous que le brasier est allumé. Donc ils
anticipent. Quoi ? Le tableau du jour d’après. Le tableau conforme à la
volonté de puissance des conservateurs allemands et de leurs auxiliaires
est le suivant. L’Europe du sud expulsée de l’euro. La France au tapis
politique. L’ancienne zone mark rétablie sous appellation d’euro
maintenu. Mais, bien sûr, ce n’est qu’un scénario. Rien de plus. Le
futur est si profondément probabiliste......«
Extrait du blog de JL Mélenchon
Wolfgang et les Grands Bretons , désignent la »France« dans l’espoir de lancer la curée (contre nos acquis sociaux et plus généralement contre notre »mode de vie« ) pour qu’on ne s’intéresse pas trop à leurs propres tares ....stratégie de cour de récré .
@ eau du robinet
vous écrivez :
»......Puis j’ai l’impression que notre gouvernement accentue volontairement la
crise avec l’objectif d’obtenir de plus en plus de concessions de la
part de travailleurs ... "
of course !....Ja ! Natürlich
une autre voie est possible !
@+