Visiblement l’auteur n’a pas saisi les implications
juridicolégales que cette hypothétique reconnaissance engendrerait pour les
autorités « légitimes » palestiniennes en Cisjordanie ou Gaza : du
moment que cet état palestinien serait reconnu (même à titre d’observateur), sa
responsabilité concernant la prévention des actes « terroristes » ou la
violence à l’encontre des civils s’en trouverait accrue. Bien entendu cela sera
fonction de l’étendue de son contrôle objectif sur les territoires reconnus
comme relevant de son autorité, ainsi que des moyens dont il disposerait : pas
de responsabilité sans autorité, pas d’autorité sans responsabilité. Dans la
pratique qu’est-ce que cela impliquerait : et bien que cet état palestinien
serait juridiquement responsable de toute violation des droits de l’homme par les
autorités ou corps officiels de cet état (même si avec uniquement statut d’observateur)
soit donc l’AP et le gouvernement Hamas. Ainsi par exemple les attaques par
roquettes visant la population civile israélienne serait rendraient dès lors
responsables les autorités palestiniennes devant les organismes onusiens compétents
ou la Cour Pénale Internationale. Bien entendu, des questions telles que les
colonies israéliennes en Cisjordanie ou les violations des droits de l’homme dans
les territoires sous occupation seraient aussi désormais de la compétence de la
Cour Internationale.
Bref, la
situation ne serait pas uniquement « à l’avantage » des Palestiniens : puisque
considérant que ce statut ne changera fondamentalement à la situation sur le terrain
(d’ailleurs les zionistes en chef s’en contrefoutent royalement) : la résultante
serait avant tout une contrainte supplémentaire pour les autorités palestiniennes
qui se trouveraient dès lors (dans les exemples cités : terrorisme, roquettes,
droits de l’Homme) responsables devant la Cour Pénale Internationale.
Pour le reste, comme précisé, a) les zionistes en
chef se contrefoutent de cette initiative diplomatique, qu’ils ont même décidé
de ne pas « punir » (well, cela n’est pas certain) b) la situation sur
le terrain ne changera pas d’un iota et enfin c) la possibilité d’aboutir à un
état palestinien viable s’approche chaque jour de zéro : ce qui n’implique pas
que le projet sioniste initial aboutira (état juif démocratique) : c’est plutôt
l’inverse qui apparaît à l’horizon : les juifs « culturels » et les
arreligieux perdront face aux fascistes et aux fanatiques (au mieux un régime
militarofasciste et l’apartheid, au pire une sorte de royaume halachique
néodavidique dès lors que les ultraorthodoxes formeront la majorité de la
population juive d’Israël : soit d’ici 15/20 ans) : comme quoi la fête n’a pas
encore commencé.