"La théorie libérale, aujourd’hui néolibérale, repose sur un pilier
qu’elle croit solidement fondé : la concurrence est mère de toutes les
vertus.«
C’est quoi un néolibéral ? À la limite j’aurais compris un »néo-classique« , mais néolibéral je ne vois que de quel genre d’idées il peut s’agir ...
Citez des noms. (Et non Milton Friedman n’est pas »néolibéral« , il est libéral point.)
»D’après ces idélologues, la concurrence entre agents, qu’il s’agisse
d’entreprises ou d’êtres humains, mène au meilleur des mondes.«
»idélologues« . Je ne relève pas (lolol quand même !)
La concurrence dans le cadre de la liberté ne mène pas au meilleur des mondes. Il mène au moins pire : celui où l’holisme est oublié et où l’individu en lui-même est reconnu.
»libre et non faussée«
Ça c’est néo-classique, et donc ça ne concerne pas tout les libéraux. C’est comme si je vous disait que le culte d’un dictateur désigne toutes les formes de communisme.
»dérégulée«
Vous confondez avec déréglementer, ce n’est pas la même chose.
»On pourrait facilement prouver qu’en théorie, la concurrence n’est qu’un
moment dans l’histoire d’un marché. Quelle que soit la « niche »
envisagée, la concurrence débridée comme toute fuite en avant, ne peut
que déboucher sur une stabilisation monopolistique : une fois que le
plus puissant a dévoré tous les autres.«
Expliquez-moi comment une entreprise puissante peut »dévorer« une autre entreprise ? Si le propriétaire de cette entreprise ne veut pas vendre, que peut faire l’autre entreprise ? Elle l’a là où je pense.
»C’est ce qui se passe dans absolument toutes les industries de biens ou
de service, quoi qu’en pensent nos économistes stipendiés.«
BLOCK !
»Mais, plutôt que de me risquer à donner des cours d’économie théorique,
je voudrais vous exposer un cas particulier que je connais bien : le
marché du scénario en France.«
Pas assez visiblement.
»Il se trouve que la profession de scénariste a tout, absolument tout, pour ravir les disciple de Ricardo ou de Hayek«
Vous faites un grand écart là : bien que Ricardo soit par certain considéré (je pense personnellement à tord.) comme l’un des penseurs de base de l’économie classique, il bien plus près de vos idées (marxisme je pense ?) que de celles de Hayek qui est un autrichien.
»Donc suivant la sainte théorie développée par nos chers économistes
libéraux, de cette concurrence totale devrait surgir le meilleur. Les
meilleurs scénaristes pour écrire les meilleurs scénarios.«
Vous raisonnez avec une enclume sur la tête. Les libéraux se foutent complètement de savoir si les scénarios des scénaristes seront, ce que l’on veut c’est avant tout qu’il puissent bien gagner leur vie, comme tout le monde. Ce débat est idiot. Savoir un syndicaliste sera plus doué qu’un non-syndicaliste est complètement imbécile.
»Or bizarrement, c’est exactement le contrairre qui se produit. Il suffit
d’aller voir quelques films français pour s’apercevoir que ce qui rend
les films aussi mauvais n’est pas la réalisation ou le jeu des
comédiens, mais l’écriture. C’est assez étrange, n’est ce pas ?«
Il y a de très bon films français, qui brillent par leur écriture. Certains sont plutôt vieux (les oiseaux du paradis, que j’adore.), d’autres plutôt récents (les émotifs anonymes (avec un très bon scénario) ; de rouilles et d’os ; Gainsbourg ; Mesrine ; la cité de la peur (culte), etc ...)
Dire que les scénaristes sont nuls revient d’autre part à dire que les écrivains français étaient sous la tutelle d’un organe central lors de leur écrits. Balzac, Flaubert, Zola, Hugo, Molière, Racine, Voltaire, Condorcet, Constant, etc...
Aucun d’entre eux n’a jamais reçu aucun ordre de la part de qui que ce soit. Bizarrement depuis la seconde guerre mondiale, moment où l’état à décidé de prendre en coupe réglée les artistes, les œuvres se font plus rares ...
»Eh bien pas du tout. Il existe aux USA un syndicat monopolistique et
redoutable : la WGA. Ce syndicat, non content de protéger les droits des
scénaristes, exerce de fait un pouvoir absolu sur l’écriture des films.
Tout scénariste se doit d’y adhérer sous peine de se voir interdire de
travailler.«
Ce que vous venez de faire se nomme une aporie. Les scénaristes Américains sont bons. Or les scénaristes américains sont inscrits à la WGA. Donc la WGA est bonne.
Socrate est mortel. Un chat est mortel. Donc Socrate est un chat ?
De plus c’est complètement totalitaire votre histoire. Et si je veux me séparer de cette institution afin d’écrire librement, je ne peux pas ? La liberté d’expression, ce n’est plus ce que c’était.
»A force de fragiliser une profession qui demande un long apprentissage,
un exercice quotidien, une rigueur absolue et une inventivité de tous
les instants, nous en sommes arrivés à ne plus savoir ce qu’est
réellement un scénario. Plus personne, et surtout pas parmi les
« décideurs » ne sait juger un scénario à la lecture. Normal pour une
profession tellement concurrentielle qu’elle a fini par disparaître.
Puisque tout le monde sait écrire un scénario, personne n’est à même de
donner un avis...«
Tout le monde ne »sait" (apprend-t-on à écrire des livres ? Telle est la question.) pas écrire un scénario, vous le dites vous-même en haut. La preuve, il y a plein de mauvais écrivains en France. Ou peut-être par-ce-que, tout simplement, des gens, on n’en croise pas à tout les coins de rue.
M’enfin bref ....