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Commentaire de Connolly

sur La coopérative autogérée : le modèle du socialisme de demain


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Connolly 1er décembre 2012 15:45
La réalité sur les SCOP, à l’attention des propagandistes de mauvaise foi autres anthropologues de bistrot, tel Spartacus(Les Scop et Scic se développent en France

A fin 2011, la Confédération générale des Scop réunit 2 046 coopératives adhérentes. Elles emploient plus de 42 200 salariés (46 500 avec les filiales) et sont possédées par près de 38 000 associés, dont plus de 22 000 sont des salariés-associés de leur coopérative.
Depuis 10 ans, le nombre de Scop et Scic s’est accru de 542 entreprises, + 36 %, et celui des salariés de 8 700, soit une augmentation de 26 %. A fin 2011, les coopératives adhérentes à la Confédération générale des Scop se sont renforcées de 91 entreprises et les salariés de plus de 1 000 personnes, en progression de 2,5 % par rapport à l’année précédente.

 

Une forte dynamique de création en 2011

 198 nouvelles coopératives sont nées en 2011, créées par 1 052 salariés-créateurs. C’est un chiffre supérieur à la moyenne annuelle sur les dix dernières années, 175 créations.
Ces nouvelles coopératives proviennent principalement de créations ex nihilo d’entreprises (73 %) mais aussi de transmissions d’entreprises saines (11 %), de transformations d’associations (11 %) et de reprises d’entreprises en difficultés (5 %).

Sur 10 ans, ce sont près de 1 750 nouvelles coopératives qui ont été créées avec l’appui du réseau Scop.
 
Un chiffre d’affaires qui progresse pour l’année 2011
En 2010, les Scop et Scic ont généré un chiffre d’affaires cumulé de 3,7 milliards d’euros (4,1 milliards en incluant leurs filiales) et créé 1,7 milliards d’euros de valeur ajoutée. Ces chiffres sont respectivement en hausse de 2,3 % et 0,6 % par rapport à 2009. Toutefois, les coopératives ont été impactées par la crise. Le chiffre d’affaires consolidé des coopératives a légèrement diminué depuis 2007 (- 1,7 %). 
 
Des entreprises pérennes
Les principes coopératifs, qui régissent les Scop, en font des entreprises pérennes, principalement en raison de l’implication des co-entrepreneurs salariés dans leur coopérative, des réserves impartageables accumulés lors des années bénéficiaires et de l’accompagnement proposé par le réseau Scop aux coopératives adhérentes. Ainsi, le taux de pérennité à 3 ans des Scop est égal à 71 % contre 66 % pour l’ensemble des entreprises françaises (source Insee). A long terme, les Scop sont plus solides que les entreprises non coopératives, 3,1 % des Scop ont plus de 50 ans contre 1,8 % de l’ensemble des entreprises françaises (Source Diane).

 
 
Des Scop et Scic dans tous les secteurs
Les Scop et Scic sont présentes sur tous les secteurs. Aujourd’hui, ce sont principalement les services qui sont en forte progression, près de 410 coopératives et 5 850 emplois supplémentaires en dix ans. Les coopératives adhérentes à la Confédération générale des Scop progressent de manière significative au cours des dix dernières années sur de nombreux secteurs : 1 763 emplois en plus dans l’éducation, la santé et l’action sociale, 806 dans le secteur de l’énergie, de l’eau et des déchets, 791 dans la construction et 538 dans le commerce. Les trois principaux secteurs des coopératives restent les services, la construction et l’industrie manufacturière avec respectivement 34 %, 27 % et 19 % des emplois des Scop et Scic.
 
Au niveau économique, ce sont les Scop de la construction et de l’industrie qui réalisent l’essentiel du chiffre d’affaires des coopératives, 65 %.

 

De la TPE à l’entreprise de taille intermédiaire
Le fonctionnement coopératif s’adapte à toutes les tailles d’entreprise. Ainsi, nous trouvons des Scop et Scic de moins de 10 et de plus de 1 000 salariés. Si les coopératives de moins de 10 salariés sont les plus nombreuses, comme pour l’ensemble des entreprises françaises, elles regroupent seulement 12 % des emplois des Scop et Scic contre 56 % pour les coopératives de plus de 50 salariés.
 

 

Un partage équitable de la richesse créée dans l’entreprise
Dans les Scop, les excédents nets sont partagés entre l’entreprise, les salariés et les associés. En 2010, 46,5 % des excédents nets ont été distribués aux salariés sous forme de participation, 40,7 % ont été mises en réserve dans les Scop et 13,8 % ont rémunéré le capital investi dans les coopératives.
Pour comparaison en 2007, les entreprises françaises ont réparti leurs bénéfices entre l’épargne salariale pour les salariés (7 %), l’épargne pour l’entreprise (57 %) et les revenus distribués aux associés (36 %) (Source - Insee). 
89 % des salariés des Scop bénéficient au moins d’un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale contre seulement 58,5 % des salariés des entreprises françaises du secteur marchand non agricole (source – DGCS).

 

Sources et méthodologie
Les données démographiques sont issues de la base de données de la CG Scop à fin 2011 arrêtées au 31 décembre 2011.
Certains légers écarts peuvent être constatés entre les données globales par secteur ou par métier en fonction de la qualité des éléments fournis par les Scop.
Les données économiques sont issues des déclarations des Scop adhérentes à fin 2010.

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