@ Eric,
j’ai mal lu trop vite, et en suis confus,
je pioche ces discours dans un livre papier « Robespierre : Discours et Rapports à la Convention » aux éditions 10/18 (?), discours du 28 octobre 1792 au 26 juillet 1794
aussi accessible par le site Gallica de la BNF
http://gallica.bnf.fr/ark :/12148/bpt6k495788/f201.image.r=%20robespierre%2024%20avril%201793.langFR
page 197 ou (Vue 201 / 796)
dans le discours du 24 avril, il précise dans sa proposition d’article XXII :
« Tous les citoyens ont un droit égal de concourir à la nomination des mandataires du peuple et à la formation de la loi »
il rajoute, en proposition d’article XXIII
« Pour que les droits ne soient point illusoires, et l’égalité chimérique, la société doit salarier ses fonctionnaires publics, et faire en sorte que les citoyens qui vivent de leur travail, puissent assister aux assemblées publiques où la loi les appelle, sans compromettre leur existence, ni celle de leur famille »
bon, entre autres choses, tel le droit de révocation, le mandat court, la rédition des comptes
le 10 mai, il déclare, toujours entre autres :
« ...le sang de trois cent mille français a déjà coulé ; et le sang de trois cent mille autres va peut-être couler encore, afin que le simple laboureur ne puisse siéger au sénat à côté du riche marchand de grains ; afin que l’artisan ne puisse voter dans les assemblées du peuple à côté de l’illustre négociant, ou du présomptueux avocat. Et que le pauvre, intelligent et vertueux, ne puisse garder l’attitude d’un homme, en présence du riche, imbécile et corrompu ! Insensés ! qui appelez des maitres pour ne point avoir d’égaux »
reproduire ces 2 textes in extenso serait tout aussi intéressant que celui de Condorcet (d’ailleurs, merci pour cela) j’suis un peu en désaccord avec le commentaire de JL
dernier mot de ce commentaire plus ou moins hors sujet : je cherchais pourquoi Robespierre semblait avoir écarté d’emblée « l’élection par le sort » pourtant connu de lui à travers les livres de Rousseau et Montesquieu, il semblerait qu’un début de réponse soit au dos du livre papier nommé plus haut
« Le ciel, qui me donna une âme passionnée pour la liberté, m’appelle peut-être à tracer de mon sang la route qui doit conduire mon pays au bonheur. J’accepte avec transport ces douce et glorieuse destinée » Robespierre
la désignation aléatoire réduisait la probabilité pour lui d’accomplir cette « douce et glorieuse destinée »
il me reste maintenant à commenter, ou non, le coeur de votre article, du discours de Condorcet, qui est l’objet central de l’article