Oui, bien sur, la planification, et c’est heureux, n’était pas le seul mode de fonctionnement, notamment de Giscard.
Cette vision sur le long terme était par ailleurs fortement en déclin déjà à cette époque.
Iter et beaucoup d’autres projets sont ce que l’on nomme dans le langage de la gestion de projet : des objectifs outils
(aucun résultat n’est réellement visé, pas d’horizon nouveau, pas de réel projet)
Il s’agit principalement de permettre de continuer à fonctionner sur le modèle actuel
même lorsqu’il n’y aura plus de pétrole
parenthèse : Iter me fait beaucoup songer aux fameux avions renifleurs
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_avions_renifleurs
Pas de réel projet ici donc
mais plutôt une fuite en avant telle que décrite ici
« Pourquoi le facteur clef, à l’origine de la destruction de ces empires, réside-t-il finalement toujours dans leur obstination à dépenser la dernière miette de ressource et de talent pour tenter de faire »fonctionner« un système intrinsèquement défectueux ? »
(« Carl Friedrich Gauss » par Jonathan Tennebaum - Les bouquins fusion)
Une petite remarque : de la même manière, depuis que les scientifiques sont collés à leurs outils informatiques dès les prémices de leurs recherches, c’est à dire depuis 50 ans, il ne trouvent plus rien de nouveau (plus de création, peu d’invention, plus que de l’innovation)
Pour finir, la planification est un outil au service d’un projet d’ensemble cohérent et fort
il est clair que dans le paysage actuel elle ne sert plus à rien.
On pourrait en effet montrer que notre monde se nourrit davantage de ses cahots et de ses chaos que de ses réussites
les trop bonnes récoltes ont des résultats négatifs, les accidents et guerres (voir actualité) sont générateurs de PIB.
Luc Comeau-Montasse
du fagot des Nombreux