Communiqué de presse du CNAFAL
Tous ensemble pour défendre les CAF
Les représentants UDAF dans les conseils d’administration CAF, réunis à Paris le samedi 1er
décembre ont exprimé leur malaise face à la situation des CAF et aussi
leurs attentes quant au contenu de la prochaine Convention d’Objectifs
et de Gestion entre l’Etat ( la COGE) et la CNAF.
Les
organisations syndicales, expriment elles aussi, avec force leur
inquiétude et aussi leur colère face à la situation des CAF : travail en
flux tendu, augmentation des cadences, fermeture des accueils,
difficultés de remplir les missions des CAF et souffrance au travail.
Les
familles pâtissent de cette situation avec les accueils de plus en plus
souvent fermés, l’augmentation des délais de traitement de leurs
dossiers, la difficulté pour rencontrer leurs conseillers, alors que
leurs difficultés sociales augmentent et que l’écoute qui s’amenuise
régulièrement.
Le CNAFAL, depuis 4 ans, n’a cesse de dénoncer ces effets liés à l’application de la RGPP aux CAF.
Même le président de la CNAF fait part de son inquiétude quand il dit :
"On
ne peut pas supprimer de nouveaux emplois sans mettre en péril le
service des CAF. Le traitement des dossiers et le paiement des minimas
sociaux dans les délais ne seront plus possibles. On est à la limite de
la rupture. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités".
Un
rapport confidentiel de l’Inspection Générale des Affaires sociales
(IGAS ), indique qu’une nouvelle réduction de 2000 postes serait
envisagée sur les quatre prochaines années.
La coupe est pleine !
Le CNAFAL demande au gouvernement d’assurer le bon fonctionnement du service au public en dégageant les moyens nécessaires. Faudra t-il encore que des allocataires s’immolent par le feu ?
Avec
les syndicats, il considère que l’amélioration de la situation ne passe
par par le recrutement de contrats avenirs. Ce sont des emplois
pérennes et qualifiés qu’il faut.
Comment
peut-on sérieusement imaginer qu’une branche de la sécurité sociale
puisse employer des personnels dans le cadre d’exonérations de
cotisations sociales ?
C’est
"scier la branche sur laquelle on est assis. On est encore sur des
exonérations de cotisations sociales, donc toujours moins de moyens pour
la sécurité sociale et pour les CAF" comme l’expliquent des
syndicalistes.
La pseudo-rationalité économique et financière à l’œuvre dans les CAF, fait oublier la dimension humaine des problèmes.
Le
CNAFAL demande à l’UNAF de rencontrer les syndicats des personnels et
les centrales ouvrières afin d’envisager une action à la hauteur des
enjeux.
Le CNAFAL, quant à lui, assumera ses responsabilités et participera aux actions unitaires envisagées.
Jean-Marie
BONNEMAYRE,
Jean-François CHALOT
Vice-Président,