On peut exposer, en six mots, son opposition au « mariage pour tous ».
1) Le
projet de loi N° 344 de réforme du Code civil constitue une dénaturation
du sens universellement reconnu du mot « mariage », comme l’ont exposé
presque tous les représentants des religions auditionnés par la
Commission des lois le 29 novembre 2012.
2 et 3) Ce PjL évacue les mots « femme » et « mari » du Code civil, pour les remplacer par « époux ».
4 et 5) Ce PjL évacue les mots « mère » et « père » du Code civil, pour les remplacer par « parents ».
Difficile dans ces conditions de dire que ce PjL ne change rien pour les autres, les hétéros.
6)
Ce pJL se voit donc dans l’obligation de remplacer « parent(s) » par une
périphrase, « membre(s) de la famille », ou "uni(s) par un lien de
parenté".
Tout cela fait penser que la Commission des lois aurait dû
auditionner l’Académie française, en lieu et place de l’Académie
nationale de médecine (matinée du 13 décembre 2012).
Un tel
télescopage de la langue française par l’égalitarisme radicalisé suscite
de nombreuses inquiétudes légitimes. On en vient à me
demander s’il n’aurait pas, s’il fallait à tout prix légiférer sur ces
questions, été préférable de regrouper les dispositions relatives aux
unions homosexuelles sous la nouvelle catégorie d’AMIAGE" (en
remplacement du PACS), en créant dans le Code civil un Titre V bis.