Aucune étude (aucune !) n’indique la plus petite tendance à un accroissement de l’homosexualité chez les enfants de parents homosexuels. La question d’un accrcoissement de la proportion par ce biais ne se pose pas. Si l’on est inquiet du renouvellement de la population, on doit plutôt regarder les conditions sociales, le modèle de société, qui influent le nombre d’enfants par couple à l’échelle globale, et absolument pas l’homosexualité.
La question de l’adoption par des couples homosexuels d’enfants hors couples est aussi un faux problème. L’adoption international est en voie de disparition. Le parcours du combattant pour un couple hétérosexuel est déjà extrêmement long (et tend vers les 5 années d’attente après agrément). Mis à part cas spéficiques (comme pour des enfants à besoins spécifiques en raison de handicaps), les couples homosexuels ne devraient pas se faire d’illusion : l’adoption d’enfants autre que ceux de leur propre couple sera extrêmement difficile. Donc on ne parle ici que de l’adoption par l’un des deux époux/ses des enfants de l’autre. Ici comme pour toute adoption, une enquête préalable, toujours très poussée, pemet de vérifier que l’intérêt de l’enfant est bien respecté et prioritaire, et que l’environnement familial est équilibré.
En réalité, le seul problème réel de ce débat, qui n’est pas lié au mariage lui-même, est celui de la procréation médicalement assistée, dans la mesure où les homosexuels ne sont pas stériles (enfin, la plupart), et donc ne présentent pas de condition médicale justifiant un traitement. C’est un débat complexe, et éthique à avoir (en prenant son temps), qui doit être dissocié de celui du mariage qui lui ne pose objectivement pas vraiment de problème.