60 années d’absence de bonne grosse guerre contre quelque tiers ont conduit les Français à ne plus vivre que de leur promiscuité.
Lorsque les Huns approchent de Paris, les Parisiens qui vivent des tensions domestiques ont soudain leurs regards qui filent derrière les collines et les disputes internes sont remisées au grenier.
Le Parisien de l’an 500 a des yeux de caméléon. Un oeil qui regarde ce qui se passe dans sa maison, un oeil qui regarde l’horizon de la Seine.
Le Parisien de l’an 2000 a les deux yeux qui ne considèrent plus que son fauteuil.
60 années sans guerre aux frontières, ça fait 3 générations qui n’ont que ça à faire de se regarder le nombril et à s’affairer pour le rendre plus joli. Jamais l’individu de s’est autant tripoté. Même le colonialisme qui offrait autrefois des occasions de regarder plus loin que le bout de son nez est désormais inaccessible au Français moyen. Il ne peut plus que se considérer, lui seul.
Tout ne se joue désormais plus qu’en interne, qu’en soi-même.
C’est comme si public et acteurs étaient restés confinés dans un théâtre. Public et acteurs sont originellement conçus pour se rencontrer puis se quitter, ils ont besoin d’une respiration dans leur relation (Cf Hernani). Si l’on bloque les portes du théâtre en obligeant acteurs et public à vivre en permanence les uns sur les autres, la distribution des rôles ne se fait plus et chacun se retrouve à faire son Lucchini.
L’absence de guerre + le fait que chacun peut matériellement tirer un salaire en toute indépendance, donc vivre seul, nous conduit inéluctablement au moiisme dans lequel chacun fait de lui-même son alfa et son oméga. Chacun fait de lui-même son ennemi et son ami, son branleur et son branlé, son maître et son esclave, son spectateur et son acteur, son écrivain et son lecteur, son bourreau et sa victime, son enculeur et son enculé. Ce ne sont pas les marchands de sextoys qui me contrediront.
Dans ce contexte de plus en plus moiisme, un des premiers aspects moiistes consiste déjà à ne plus jurer que par son genre.
Les guerres futures se feront à coups de joysticks que pourront manipuler aussi bien les filles que les garçons. Les salaires sont équivalents, les magasins sont pleins de produits ingenrés, il devient donc possible de ne plus considérer les choses qu’à l’intérieur de son genre. Les garçons ne penseraient plus qu’en termes de garçons et les filles qu’en termes de filles.
Si ce n’était son infécondité, l’homosexualité aurait le plus bel avenir car tout nous y incite.
L’individu n’a plus aucun intérêt aux visions hétérosexuelles ou mixées, mais l’Etat n’a d’intérêt que dans l’hétérosexualité qui seule peut le maintenir en vie et continuer à le rendre immortel. Comme l’Etat est fait d’individus aux visions étatiques mais que tous les individus deviennent de plus en plus moiistes, l’Etat perd ses réflexes qui avaient jusque là fait sa pertinence, il ne provoque plus de guerres et devient lui-même de plus en plus moiiste. Autrefois un Etat établissait sa pertinence en proposant une razzia contre quelque Etat voisin, désormais il doit trouver des projets en lui-même d’où son endettement en spirale.
Plus personne ne croit en l’Etat, chacun ne croit plus qu’en lui seul (pour ceux qui croient encore en quelque chose)
Les institutions telles que le mariage légitimaient l’héritage. Or il n’a pas forcément de sens absolu, qui n’a acquis de sens que par habitude d’appropriation des sols remontant à Clovis puisque ses successeurs se sont mis à considérer que les terres sous leur contrôle leur appartenaient en propre.
Comme il n’y a plus de guerre, comme de toutes manières les Français subissent une invasion sourde aussi légitime qu’était légitime le colonialisme, la question du jus soli devient dépassée et les gens perçoivent moins l’intérêt de défendre quelque hexagone.
Le mariage en ce qu’il soutenait le jus soli au travers du jus sanguinis devient dépassé.
D’autant qu’avec les couples recomposés, les notaires ne vont bientôt plus savoir qui doit hériter de qui.
Le mariage se terminant couramment en divorce, il ne lui reste plus qu’un seul argument de valeur aux yeux des moiistes que nous devenons, c’est le fait qu’il permet de postuler à l’adoption.
Puisque nous allons devenir ultra moiistes et qu’en attendant nous sommes déjà très homos, nous visons l’adoption ex nihilo.
Nous restons encore pour quelques décennies en couple mais nous sommes devenus si auto suffisants en toute chose que nous concevons sans peine avoir un enfant issu de nous-même (au sens individuel).
Puisque nous pouvons nous auto générer ou auto pondre en nous enfilant des blocs de silicone, ces coeurs en titane et des jambes en carbone, puisque nous pouvons nous cloner, chacun conçoit qu’un enfant puisse surgir de lui seul. Si j’ose concevoir qu’un enfant surgisse de moi tout seul, je conçois encore plus facilement qu’il surgisse de moi et d’un compagnon, aussi infertile que soit le couple que nous formons.
Or, ça fait des lustres que des couples hétéros stériles ont le droit d’adopter et qu’ils justifient précisément de pouvoir adopter parce qu’ils sont stériles. Carrément parce qu’ils sont stériles.
Et là-dessus, on ne s’est pas gêné pour effacer l’origine réelle de l’enfant. L’enfant adopté surgissait donc ex nihilo entre des parents archi stériles et nul ne trouvait traumatisant pour l’enfant qu’il ne sache jamais qui l’a engendré.
Ces mêmes personnes qui ont osé prétendre que l’enfant pouvait très facilement se faire à l’idée d’avoir des parents blancs alors qu’il a la peau noire, disent maintenant que l’enfant adopté par deux personnes ne pouvant pas l’avoir engendré sera traumatisé.
Alors soit on avait menti pendant des siècles soit on ment maintenant.
Oh Dieu, que la rhéorique est farce !
Par ailleurs, l’Eglise qu’on n’a pas sonnée dans cette affaire de mariage homo puisqu’il ne veut être que civil, nous maintient mordicus depuis 2000 ans que Marie aurait pondu le plus beau des enfants de la Galaxie toute seule, ex nihilo.
Concevoir que je puisse faire surgir un enfant de moi tout seul me conduit forcément, puisque je baigne dans la culture mariale, à penser à Marie.
Et si j’en viens à penser à Marie, j’en viens à penser à me marier, quitte à ce que ce soit avec moi-même ou, au plus près, avec une personne qui me ressemble beaucoup.
Marie, mari et mariage sont liées depuis 2000 ans, par la grâce de l’Eglise et de manière paradoxale, autant à l’engendrement par copulation hétérosexuée qu’à l’engendrement ex nihilo.
S’il suffit de prétendre que Marie a été visitée par un ange pour justifier de la naissance du Christ, je ne vois pas ce qui empêche les couples homos d’en faire autant pour justifier de l’apparition ex nihilo d’un divin enfant.
Bien qu’ils n’interpellent que la mairie, les homos seraient en fait hyper croyant au mythe de Marie. J’invite donc le pape à les reconnaître bienheureux.
Depuis 2000 ans nous vivons dans une culture archi bidonnée. Il est logique que ça se termine en double balle dans le pied de l’Eglise.
Autre chose.
Pour l’instant, gays et lesbiennes ont à mener un combat unitaire pour obtenir ce droit à adopter.
Dès que ce droit leur sera acquis, on les verra s’affronter.
Il est impossible que le moiisme auquel nous allons tous succomber n’aboutisse à ce que chaque genre dénie l’autre et que ça vire en guerre larvée puis déclarée.
Imaginons que ce soit fait, que gays et lesbiennes puissent adopter :
Quelques jours passent et un enfant est adopté par un couple de lesbiennes.
Quatre jours plus tard, un enfant est adopté par un couple hétéro.
Deux jours après, un enfant est adopté par un couple de lesbiennes.
Trois jours après, un enfant par un couple hétéro.
Les gays qui espéraient leur tour se regardent.
....
Vous avez compris ce qui va se passer. Chacun va rivaliser de « Moi je l’aîiiime vraiment cet enfant ! »
Nous allons revivre le procès qu’avait eu à trancher Salomon mais comme il y aura trois blocs, c’est en trois qu’il va falloir couper les gosses. Une cuillère pour le Père, une cuillère pour le Fils, une cuillère pour le Saint Esprit.
Le clonage à partir de soi va inéluctablerment démarrer et en attendant de savoir fabriquer des utérus artificiels, des femmes se verront offrir des ponts d’or par les garçons pour porter leur clone quelques mois. Mais il viendra forcément à l’esprit des plus prométhéens de les faire porter par quelque vache ou dauphine.
Parce que nous n’avons plus à considérer l’éventualité d’une guerre contre quelque Huns ou Viking, parce que le muscle ne servira plus à rien dans les guerres du futur, parce plus aucun sexe n’a besoin de l’autre pour manger, se loger,se distraire et se branler, nous allons forcément finir par faire la guerre entre nous. Ce qu’annonce déjà la floraison des procès intra entreprise, intra conjugaux et intra familiaux où chacun se met en scène.
30/06 14:48 - fabimon
Aldous est bien évidemment un troll, dont le seul but est d’amalgamer homosexualité et (...)
14/12 17:27 - L’Ankou
07/12 13:57 - Romain Desbois
les antis ne sont pas à un mensonge près. J’écoute la frigide sur RMC, elle a eu le culot (...)
07/12 13:50 - Romain Desbois
ce sont les mêmes qui disent qu’il ne faut pas mentir aux enfants pour justifier leur (...)
07/12 13:47 - Romain Desbois
il suffit de lire le code pénal, il est très clair : Article 225-1 Constitue une (...)
07/12 13:23 - Mmarvinbear
« Depuis QUAND c’est un droit commun que les personnes homosexuelles ont le droit de se (...)
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