Bonjour,
Entièrement d’accord avec votre description de la sitution, très claire au demeurant. Mais, s’agit-il vraiment d’une révolution ? Cette situation remonte à l’aube de la révolution industrielle avec le fameux « Messieurs les banquiers, enrichissez-vous » (de Thiers ou Guizot ?). Là-dessus, le Capital a pris inexorablement le dessus, et aucun gouvernement malgré l’épisode du Front Populaire n’a pu y mettre un frein.
Le problême fondamental (et aujourd’hui plus qu’hier) est que le travail est sédentaire, tandis que le capital est mobile, prédateur, volatile. Un exemple concret : je vois mal les syndicats demandant aux 630 salariés de Florange d’aller travailler ailleurs. Ce serait le tollé. Et pourtant, je comprends leur enracinement et je partage leur désarroi.
Il y a une internationale du capital qui n’a pas besoin de proclamer le fait d’être extrêmement mobile dans un programme défini, alors qu’il n’y a pas d’internationale du travail ou de restrictions au caractère essentiellement opportuniste et au nomadisme du capital. Mittal en est un très bon exemple.
Essaierait-on même de vouloir mettre un frein à cette machine aveugle, qu’on n’y parviendrait pas dans les circonstances actuelles. La démocratie consumériste s’y opposerait par tous les moyens, et ils sont nombreux.
Je suis pessimiste, je le sais, mais je n’ai pas de solution face à cette défaite historique sur le long terme.