@ IP:xxx.x6.215.93)anonyme,
Cette histoire n’est pas QUE la mienne. Dans mes tout proches : Font > 4 frères égorgés, loin d’être des « colons » au sens de riches propriétaires, mais au contraire, employés chez des algériens d’origine. Eh oui, ça existait aussi. Femenia > 5 frères égorgés, mon oncle, découpé en morceaux, je ne parle que de mes très proches. Idem au niveau richesse. Tous exilés de l’Espagne parce que très pauvres. Combien de « colons » ont été envoyés d’office car communards ??? L’Algérie, pour tous ceux dont je viens de mentionner les noms n’a pas été un choix de domination d’un peuple sur un autre. Dans leur pays d’origine, ils étaient journaliers, c’est à dire qu’ils se « vendaient » au marché des propriétaires espagnols pour une journée de corvées, et pour faire vivre leur famille. Alors je vous remercie de bien faire la part des choses.
La guerre, c’est aussi, pour moi qui vivais dans un tout petit village, les nuits où on entendait des mitraillades, les soirs où mes parents mettaient une grosse plaque de fonte entre les volets et les fenêtres pour ne pas recevoir de balles. Pour nous faire passer la peur, ma mère nous racontait des légendes, l’ami de mon père (FLN) m’avait offert un tourne-disque : nous passions les histoires et autres chansons enfantines pour ne plus entendre. Il nous fallait rentrer avant 20 heures pour le couvre-feu. De toute façon, le passage du barrage du Hamiz étant un coupe-gorge (il l’est encore aujourd’hui car tenu par les islamistes) nous ne sortions pas. La vie des colons n’est certainement celle que vous imaginez.
Camus : avez-vous lu le livre dont je fais mention. Il n’a jamais soutenu le colonialisme. Je vous conseille vivement de le lire. Vous y découvrirez certainement des éléments qui vous feront changer d’avis.
Je vous rappelle que dans mon post, j’ai bien fait la part des choses entre certains militaires tortionnaires et habitants. Les vrais colons, ceux qui exploitaient aussi bien arabes que ceux d’origines européenne, vivaient en France.
Je m’attendais bien à recevoir des réponses de ce genre. Maintenant j’assume mon origine, sans culpabilité. Enfin, pour terminer, j’ai découvert le racisme en France, le jour où une boulangère a embauché une vendeuse d’origine algérienne. Les clients l’ont mal pris. J’étais offusquée car, dans mon village, tous les commerçants (saur 1) étaient arabes.