Je voudrais ajouter quelques mots à propos de « l’exploitation » du thème du Père Noël à l’école. Je mets le mot entre guillemets car c’est une excellente exploitation.
Personnellement, en tant qu’institutrice, je n’ai essuyé un refus de participation qu’une fois, de la part d’une petite-fille dont les parents étaient Témoins de Jéhovah. Cette pauvre gamine me faisait pitié et j’ai convoqué les parents sans succès. L’école publique n’a pas à tenir compte des croyances des uns et des autres et mon travail n’avait rien de religieux.
Les non-enseignants ne savent pas tout ce que l’on peut faire autour de ce sujet.
Et peut-il exister en décembre un autre thème qui puisse donner aux petits l’envie de s’impliquer, de s’appliquer, de créer. Beaucoup d’activités sont possibles : le graphisme, la géométrie, les math, l’expression orale et écrite, la poésie, le chant (non religieux bien sûr).etc...
On a le droit de « ne pas faire ce cadeau » à ses enfants, mais alors il faudrait aussi supprimer les fées, les lutins, les sorcières, tout ce monde magique qui leur apporte finalement beaucoup. Bien sûr, ils seront déçus un jour, plus ou moins selon la façon dont la réalité leur sera présentée, mais quels souvenirs pour plus tard ! Le plus difficile, c’est quand un petit élève demande :« Et toi, maîtresse, tu y crois au Père Noël ? » En général, je répondais : « Tu sais, je n’ai jamais eu la preuve qu’il n’existait pas. D’ailleurs beaucoup de grandes personnes croient au Père Noël. » J’en connais quelques uns qui ont même cru au Président normal de gauche et au caractère socialiste de ses projets....