Dans les écoles publiques et laïques, on veille justement à retirer de Noël toute référence religieuse, par exemple en n’installant pas de crèche sous le sapin. Il faut dire que le personnage même du Père Nöel facilite la tâche. Voyons voir qui il est... Le Père Noël qui est un personnage très jeune (contrairement à ce que pourrait laisser penser sa barbe blanche) car seulement fêté depuis 1 siècle, est un métis descendant de Saint-Nicolas lui-même originaire d’Asie Mineure (= l’actuelle Turquie), de Julenisse (un lutin scandinave qui apportait des cadeaux aux enfants), du dieu celte Gargan et même du dieu viking Odin qui descendait sur terre offrir lui aussi des cadeaux aux enfants. Niveau look, notre vaillant Papa Noël qui vit en Laponie avec ses rennes a préféré s’inspirer de Julenisse. Le Père Noël par contre aucun lien de parenté avec les rois mages qui ont apporté des cadeaux à Jésus lors de sa naissance, ce qui fait qu’on peut très bien (même très facilement dans une école laïque ou une famille athée) fêter Noël sans même faire de référence à la religion chrétienne. Noël, c’est une occasion de se réunir en famille, de faire rêver les enfants en leur parlant du Père Noël qui livre les cadeaux sous le sapin. Le père Noël est d’ailleurs un conte dont la vérité sera révélée plus tard aux enfants, lorsqu’ils auront grosso-modo atteint l’âge de raison, les initiant ainsi à la vie d’adulte dans laquelle on reçoit, mais on offre également. Rien à voir avec Dieu qui a vocation de rester dans le coeur de chaque croyant.
Mais si Noël avait été une fête complètement religieuse ? Il y a des pays où il existe de grandes fêtes populaires inspirées des religions et où les minorités religieuses trouvent des compromis pour n’en célébrer que le côté convivial et festif. Par exemple, se réunir en famille pour manger un bon repas à base de mouton le jour de l’Aïd, férié dans de nombreux pays musulmans. Tout simplement parce qu’il s’agit de fêtes plus seulement religieuses, mais aussi populaires qu’on peut ainsi accommoder en leur enlevant leur symbole religieux si on le souhaite, ne gardant que le côté convivial.