Voilà bien longtemps que j’ai dénoncé - dans des cercles privés il est vrai- Bartabas ; j’ai vu deux films de ses spectacles et j’ai pu apprécier le travail incroyable qu’il fait avec ses chevaux ; mais travaillant moi-même avec les chevaux, complétement à son envers - ce qui m’a valu quolibets, dédain, mépris- c’est à dire en restant toujours respectueuse du cheval, ne rien lui demander mais juste induire, et peu de chose : le minimum pour que la vie ensemble puisse être harmonieuse, et dans ma rééducation de chevaux difficiles avec toujours la conviction qu’en lui montrant le bonheur d’être ensemble, je lui sauvais la vie : un cheval qui devient « une bête féroce » part direct à l’abattoir ! Des inconscients qui prennent un cheval sans rien y connaître, il y en a plus qu’on ne croit, et des chevaux « perdus » aussi.
Cependant il faut bien comprendre qu’un être humain qui vit avec ses bêtes, qui les fait naître ou qui les élève, vit quotidiennement, la naissance, la maladie, la mort. La mort alors ( et pour tout éleveur) n’est jamais une indifférence mais une réalité ; lui-même, en tant qu’individu est dans cette réalité. ;
C’est pour cela que le citadin contemporain, protégé de la mort ( occultée), de la souffrance, trouve « dure » cette relation ; c’est que le citadin contemporain est devenu très très loin de la vie.
Aussi je trouve abusif ce procès fait à Bartabas sur ses habitudes alimentaires ( dont je soupçonne que l’annonce est une provocation !.) Parce que, quand on vit avec et pour les animaux, les petites sensibleries des ignorants est tout à fait exaspérante !