Bonjour Romain,
« vous pourriez tout aussi bien tenir le même discours pour le viol, le vol, la cupidité etc... »
C’est vrai ... à la différence que l’homme est doté de la parole, et peut donc exprimer ce qui est acceptable ou pas. Depuis que l’homme est homme, il essaie de fonder une société harmonieuse afin justement de ne pas céder à ses penchants naturels, ou au contraire de le rendre acceptable (car l’esclavage, les colonies, ce n’était rien d’autre que cela - ravaler certaines catégories d’hommes au rang d’animaux afin de rendre acceptable que l’on puisse se comporter avec eux comme avec les bêtes).
C’est d’ailleurs une grande question philosophique ça car effectivement au gré des époques, des endroits ou des principes fondamentaux, ça fonctionne plus ou moins bien. Ce n’est que depuis finalement un passé très récent que l’on adopte une norme globalement universelle ...
Par contre, en ce qui concerne les animaux, il est bien difficile de leur demander ce qu’ils en pensent, et d’ailleurs on le fait pas. Bon nombre d’espèces qui se sont quasi éteintes l’ont fait juste parce que l’homme a réduit l’espace de leur biotope naturel et qu’ils n’ont pas pu s’adapter. Prenons par exemple l’Ours dans les Pyrénées. Ce qui l’as fait disparaître réellement, c’est tout simplement les constructions, maisons par ci, fermes, bergerie ou gîtes par là. Autant d’endroit où l’ours ne va plus car l’homme y est.
Et là encore, je pense qu’il est faux-cul de dire que l’on va revenir en arrière. Pour que ça marche, il faudrait tout simplement expulser des centaines de propriétaires afin de recréer un espace naturel viable. Bien entendu que on ne peut pas faire ça, alors tout le monde joue au faux-cul dans cette histoire, y compris les éleveurs de la région qui dès qu’ils se font bouffer une bête par un chien errant (ce qui est l’immense majorité des cas), déclarent que c’est un loup ou l’ours qui est venu leur bouffer, car au niveau de l’indemnisation, c’est bien plus intéressant.
Tout ce que je dit, c’est que concernant le bien être des animaux, tout le monde qui en parle (et je m’y inclus bien volontiers) est un faux-cul, et que les associations censés défendre leur cause, ce ne sont pas les derniers de la bande.