Bonjour Arianne !
L’héritière de la pme familiale le pen a-t-elle percé le « kyste » ? Pas vraiment. Avantage plutôt à l’espagnol qui donnait l’impression d’avoir dominé le débat, l’opposant à fifille. Surtout, lorsqu’il l’a accusée de « démagogie », d’être « dans le calembour » et de véhiculer une image de la France « rabougrie », ce qui n’est d’ailleurs pas faux.
Dans ce genre d’émission, l’invité vedette choisit la personnalité avec qui il veut débattre. En acceptant comme adversaire du jour l’héritière, 10 ans après le face-à-face sarko/jean-marie, Valls espère de refaire le coup de Mitterrand (favoriser la droite extrême) tout en caressant le doux rêve d’avoir le même destin que le fils de Mallah. L’héritière n’a pas besoin de coup de pouce comme son père à l’époque (le vieux menhir devait sa notoriété à Mitterrand, qui avait ordonné son passage à la TV), elle est déjà la coqueluche de la presse mainstream, mais elle espère bénéficier de l’appui tacite de l’appareil socialiste.
Les auteurs du livre « la main droite de Dieu : enquête sur François Mitterand et l’extrême droite » ont très bien expliqué cette stratégie du « coup de pouce », il suffit juste de remplacer le nom du vieux menhir par celui de sa fille :
"François
Mitterrand a du phénomène Le Pen une vision bien particulière. Le président de
la République ne perçoit pas le leader
du Front national comme un véritable danger, mais simplement comme un
instrument tactique. Lorsque, au cœur de l’hiver 1984, le porte-parole du gouvernement
vient à s’inquiéter de la médiatisation croissante de Jean-Marie Le Pen et demande au chef de l’État de freiner cette
dérive, il s’entend répondre : “ Ne vous en faites pas, Le Pen, je le connais,
c’est rien, c’est un notable ! ” "