Bonjour Volt,
Votre commentaire appelait un certain développement, j’ai donc mis un peu plus de temps à y répondre.
Rien à redire à votre premier paragraphe, vous résumez bien les précisions que j’ai souhaitées apporté dans cet article.
« Là où ça commence à glisser », pour reprendre votre expression, c’est que tout en constatant que j’opère une distinction (fusse-t-elle « allégée », malheureusement « condensée » pour les besoins d’un article devrait-on dire plus exactement) entre « une sorte de perversion narcissique de passage » (c’est effectivement le fond de cet article qui porte sur le « mouvement perversif », « soulèvement perversif » ou « mouvement pervers narcissique ») et l’autre qui est définitif. De là vous en déduisez que ce n’est pas jouable, car « cela consisterait à raisonner en mettant sur le même plan un système défensif passager et une structure de personnalité établie ».
La question est : comment pouvez-vous arriver à une telle conclusion en partant sur des prémisses exactes ?
Un peu de logique et de bon sens devraient vous permettre de prendre conscience de votre contradiction : si j’ai souhaité faire la distinction entre un « mouvement (ou soulèvement) perversif » et un « pervers narcissique accompli » (tels sont les termes que j’ai employés), c’est bien pour ne pas mettre sur un même plan un « système défensif » (la perversion narcissique en est un puisque ces mécanismes de défense sont les derniers remparts auxquels peut avoir recourt un individu afin de se protéger de la folie) d’une « structure de personnalité établie » (j’ai en fait beaucoup de mal avec le mot « structure », terme un peu trop mécaniste pour moi qui assimile – réduit – la complexité du fonctionnement de l’être humain à de simples robots).
Par ailleurs, où avez-vous lu qu’une personne en proie à un « soulèvement perversif » était « curable si l’on gueule bien » ?
J’ai pourtant bien précisé que les conditions nécessaires à sa prise de conscience n’étaient pas réunies dans notre société. C’est il me semble une assertion qui n’a pas du tout la même signification que celle que vous lui attribuez.
De là, vous en concluez que cette « première imprécision me mène vers le second glissement où c’est la causalité sociale qui est mise au premier plan et de laquelle vous déduisez l’espoir d’une action programmée ». Et je confirme : les domaines de prédilection de la perversion narcissique sont le socius (déf. : composante sociale du comportement et de la vie mentale d’un être vivant) et la parole (utilisée comme mode de transport de cette vie mentale – la « pensée perverse » que j’aborderais dans la suite de cet article). Ce qui dans notre société consumériste hyper médiatisée ne peut que créer des conditions favorables à son épanouissement.
Sur « l’impossibilité » que vous exprimez, je vous laisse juge de vos propres croyances, mais sachez que si nous sommes actuellement incapables de « soigner » les pervers narcissiques accomplis et leur « ersatz » (bien que comme précisé dans mon article, nul ne saura jamais dire exactement combien il faut de « pervers potentiels ou partiels » ou de « pervers passagers ou manqués »), de récentes études estiment que la proportion entre les premiers (pervers accomplis) et les derniers (« erzats ») et de l’ordre de 1 sur 10 (soit 10 % de pervers « incurables »).
Pour finir, je rajouterais que de plus en plus de chercheurs ou de praticiens prennent en charge ce type de personnalité, avec plus ou moins de réussite certes, mais malgré les sentiments très négatifs qu’elles inspirent, ce genre de prise en charge se développe dans de nombreux pays (et comme toujours, la France accuse un retard considérable en la matière). Alors, plutôt que d’effectuer un constat d’échec avant même d’avoir tenté quoi que ce soit, il me paraît plus raisonnable, compte tenu de l’immense pouvoir de destruction de ce mécanisme de défense, de s’inspirer de ce qui se passe ailleurs et de tenter de l’enrailler. C’est en tout cas une solution beaucoup plus pacifique que celle prônait par une « chasse aux sorcière » qui ne peut qu’aboutir à faire en sorte que les « erzats », la grande majorité des personnes classées p.n., rejoignent définitivement le clan des p.n. accomplis.
Oui effectivement, tout un programme !
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