mais comme easy ouvre un beau débat dans son style splendide et ampouleusement cadenassé, je dirais qu’en effet, les appels au silence sont le pain béni de certains ; et qu’il y a bien quatre motivations ici : parler ; faire parler ; se taire ; faire taire - on peut combiner... et mieux vaut l’or que la misère.
certains choix politiques divergeront ; pour ma part par example, je me soucie d’écrire, voilà pourquoi je ne publie pas - « plût au ciel que les écrits restassent... comme c’est plutôt le cas des paroles » disait lacan. Le domaine des écrits qui s’empilent, et meurent, est celui de la publication - l’alinea pouvant s’y étirer jusqu’à l’article ; le domaine des paroles est celui des commentaires. Donc les écrits s’en vont, et les paroles restent. Et quand il s’agit d’écrire, il faut prendre garde à ce genre d’inversions subtiles.
on peut enfin y ajouter cette autre précision : la Parole n’est pas un instrument, et le Sujet qu’elle emploie, à condition qu’il s’y prête (toute une baise), ne risque rien moins que de l’entendre Vivre... en se parlant (d’)elle-même. En cela, l’idée easyienne de taxation sur Parole participe bien de la même logique où l’ennemi est repéré comme tell.