HOLLANDE-AUBRY : THÉÂTRE POLITIQUE
Opportunistes, insincères, comédiens jusqu’à l’outrance, les deux candidats au trône républicain ne dupent que les gogos qui croient en la pureté de leurs intentions.
Depuis le temps que je les observe sous la loupe izarrienne, il n’y a plus de doute : leur front maquillé transpire l’hypocrisie, leur regard voilé trahit le cynisme, leur peau fardée suinte le miel populiste, leur verbe poisseux a la délectable odeur du mensonge.
Leur masque flatteur est le même que portaient les illustres de la Rome Antique.
Leur coeur est assoiffé de pouvoir certes, mais c’est humain et je ne leur reproche pas cette soif. Leur vertige egocentrique est parfaitement légitime. Mes reproches s’adressent uniquement aux votants qui en toute bonne foi mais néanmoins de manière irresponsable, voire criminelle sur le plan civique, croient aux boniments politiques et postures de façade de leurs candidats.
J’admire l’habile jeu de scène des gens de pouvoir (cet artifice répété mille et mille fois et cependant toujours renouvelé depuis l’immémoriale invention de la politique), m’amuse des ânes bernés qui, tout aussi ancestralement, braient de satisfaction aux pieds de leurs “statues débitant de belles paroles”...
A force de les étudier je sais pertinemment que leur si grand pouvoir de séduction sur les votants ne naît pas du jeu de la vérité mais du jeu des images.
Pour adhérer sans aucun recul à leurs fadaises politiciennes, il faut être soit très naîf, soit de totale mauvaise foi.
Personnellement je ne crois qu’en une seule chose chez les candidats à la présidentielle, une seule et unique chose.
Leurs apparences.
Raphaël Zacharie de IZARRA