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Commentaire de velosolex

sur Le droit de cuissage n'existait pas


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velosolex velosolex 15 décembre 2012 08:40

Il est évident que le code de chevalerie ne s’attachait qu’aux dames de haute naissance, comme le faisait remarque Jacques Le Goff, éminent historien du moyen âge.
 La plèbe ne valait guère de considération, et à vrai dire, l’absence de législation précise, quand au droit de cuissage, ne peut nullement signifier qu’il n’existait pas.

A quoi bon légiférer sur des choses évidentes ?
Une femme et un gosse du peuple ne valaient pas grand chose. Ce n’était pas pour rien que lorsqu’une ville était assiégée, la pratique était courante de faire sortir d’abord vieillards, mendiants, éclopés, prostitués, puis les femmes et les enfants, pour permettre aux combattants de tenir plus longtemps.

Une vie ne valait pas grand chose.
Quand au droit de cuissage, il n’avait simplement surement pas de nom.
 Il s’inscrivait dans des pratiques courantes, tel que le droit de chasser un cerf en passant à travers un champs cultivé, d’imposer des corvées arbitraires.
Croyez vous que le seigneur faisait venir au château des laiderons, quand il avait besoin de servantes.
Si la mémoire populaire n’ a pas oublié cette forme de possession, ce n’est sans doute pas un mythe.
 Et pourquoi le serait-elle, d’ailleurs, au vu des tenants et des aboutissants ?
Car, pourquoi voudriez vous que le seigneur du coin n’abuse ( mais ils disaient plutôt certainement usé de leur bon droit) pas de son statut, de sa puissance, sur de pauvres gens, dépendants totalement de ses décisions, et de sa protection.

Mettez ce paragdime dans n’importe quel situation, et vous verrez le résultat : Il n’y avait guère de législation, au début du siècle passé, qui permettait aux fils des bourgeois parisiens, d’abuser en toute impunité de la pauvre bonne bretonne, et puis de la virer quand elle était grosse. Peut-être dans quelques siècles se trouvera t’il de beaux esprits pour prétendre que tout cela ne tient pas debout, qu’il n’y a pas de texte autorisant ce genre de pratiques.

La pratique, mais elle ne tient qu’à l’occasion,et à l’impunité garantie.

Enfin je voudrais dire que depuis quelques temps, il est de bon temps de prétendre « casser le clichés » en apportant sa lumière divine, sur des événements qui faisaient jusqu’à lors chorus, et que l’exégete se propose alors de clarifier.
- On en a vu prétendre que les vikings n’étaient que de sympathiques commerçants, faisant le coup de poinq qu’en dernière extrémité.
- Prétendre que le danger des loups n’est qu’un point de vue moderne, et qu’il n’y a guère eu de victimes, le loup n’étant qu’un animal pacifique et craintif ( alors que les cimetières des alpes affirment le contraire, les loups s’attaquant par exemple aux moissonneurs endormis prés des meules)

La mémoire populaire n’est pas un ramassis d’inepties, que quelques intellectuels parisiens se feraient fort de pouvoir dénoncer et se moquer. A travers les contes et légendes, elle nous ramène tout un inconscient collectif, et une fresque des pratiques


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