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Commentaire de olivier cabanel

sur On tremble à Fukushima


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olivier cabanel olivier cabanel 16 décembre 2012 14:07

@ tous

un témoignage qui en dit plus que tous les articles du monde :
Je suis une maman vivant à Fukushima. J’ai une fille, collégienne et un fils handicapé. Ma fille entre au lycée cette année, et nous avions décidé avec ma famille de déménager à l’extérieur du département pour protéger nos enfants de l’irradiation.

Depuis mars 2011, les autorités offraient une aide au logement pour les déplacés et réfugiés de l’accident nucléaire de Fukushima. Mais du jour au lendemain, la préfecture de Fukushima a déclaré qu’elle n’accepterait plus de nouvelles demandes d’appartements gratuits réquisitionnés pour les personnes souhaitant se réfugier à l’extérieur du département, dès le 28 décembre 2012.

Le jour où cette décision a été rendue publique, j’ai reçu les résultats de l’échographie de la thyroïde de mon fils, les résultats étaient terribles car de petites tumeurs étaient apparues. Je suis sous le choc et j’ai peur pour mes enfants.

De nombreux pères et mères de Fukushima se demandent s’ils doivent, afin de protéger leurs enfants, s’éloigner de leur pays natal et s’inquiètent de savoir où aller. Dans le cas où ils prennent la décision de déménager hors de la préfecture de Fukushima, parce que cela est nécessaire, le fait de pouvoir avoir accès à des logements réquisitionnés est une aide vitale.

Selon l’enquête d’opinion réalisée dans la ville de Fukushima au mois de mai, plus de 90% des citoyens ont répondu être en état de « grande inquiétude » ou « d’inquiétude moyenne » quant aux effets de la contamination interne et externe de leur famille. 34% des personnes interrogées, et 45% des ménages ayant en leur sein des nourrissons et des enfants du primaire ont répondu qu’ils « souhaitent se réfugier »(2)

Le règlement concernant les logements réquisitionnés qui se trouve originellement dans la loi de protection en cas de désastre a été appliqué durant 5 années lors du tremblement de terre d’Osaka de 1995. Refuser le dépôt de nouvelles demandes d’habitation de ces logements alors que deux années ne se sont pas encore écoulées depuis la catastrophe de 2011 est inadmissible. De plus, cette fois, la population encours des dommages sanitaires dus à l’irradiation. Il est manifeste qu’une assistance sur un terme plus long est nécessaire.

En décembre de l’an dernier, la préfecture avait essayé de mettre fin à ces aides, mais avait du revenir sur sa décision suite à la mobilisation citoyenne.

A votre aide, nous pourrons faire réviser cette décision une fois de plus.

Nous vous remercions.
Tokiko Noguchi
Fukushima, Japon


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