@ Soi-même
Nous
avons tous à « changer notre Âme », à l’améliorer. Mais il n’est pas vrai
que le monde changera en mieux pour autant. Même si, tous, nous améliorons
notre âme, la somme de ces améliorations « multi-individuelles » ne
suffira pas. Il faudra qu’elles se transforment en une amélioration collective, qu’elles deviennent une force politique ayant la solidarité pour idéologie.
Je
crois que la première, la principale idée que l’on devrait enseigner aux étudiants
en sociologie, entre autres, c’est que, contrairement à ce que l’on tente de
faire passer pour du bon sens depuis 30 ans au moins, la destruction des
idéologies n’est pas une bonne chose. Ce n’est qu’une invitation à abandonner
son sort et le sort de tous à l’idéologie dominante, quelle qu’elle soit.
Marx
s’est trompé sur quelques points importants, pas sur la nécessité de sortir la
philosophie de ses « tours d’ivoire ». Les étudiants en sciences sociales
doivent prendre conscience que ce point là au moins du marxisme n’est en
rien dépassé : la philosophie doit en
permanence s’assurer qu’elle a un prolongement positif dans la vie collective et
individuelle concrète des citoyens
du monde.