Bonjour Valas,
vous avez raison et comparé aux autres, c’est injuste que le cas Depardieu reçoive un tel coup de projecteur.
Et pourtant, je persiste à penser que c’est salutaire. L’exil fiscal, cette plaie, est enfin porté sur la place publique, et on en débat. Les personnes qui ont choisi cette solution sont enfin mis face à leur choix, oui ce sont des ordures, et non il ne convient pas de les plaindre ou de leur trouver une excuse.
Et déjà on évoque la renégociation d’une convention fiscale entre la France et la Belgique. Certes ce gouvernement de fraudeurs fiscaux ne fera rien, mais le sujet a été évoqué, et peut-être le prochain gouvernement va s’y mettre.
Les états unis ont maintenant mis en place un arsenal réellement convainquant contre les fraudeurs fiscaux. Taxation différentielle, retrait de licence américaine pour les banques non coopératives, et taxation d’office de toute opération ou avoir lié à un paradis fiscal. D’ailleurs leur définition même du paradis fiscal a été étendue : est considéré comme paradis fiscal tout pays dont l’administration ne réponds pas réellement aux demandes de l’administration fiscale Américaine. C’est à dire qu’il faut qu’ils aient un accord, et qu’ils reçoivent effectivement les informations demandées, dans des délais raisonnables.
Par contre en Europe, la volonté politique de prendre à bras le corps ce problème est totalement nulle. Le FESF nouvellement créé est directement créé au Luxembourg, paradis fiscal intégré à l’Europe. C’est plus qu’un symbole, c’est le signe que c’est là bas que l’Europe compte investir.
C’est pourquoi tout élément propre à porter ce débat de première importance sur la place publique est bon à prendre, et tant pis pour Depardieu qui de toute manière mérite quand même pour une grande part l’opprobre.