« Attention, attention ! Il n’y a pas que les nouveaux pauvres. Il y a les nouveaux riches. Pour venir en aide à mes amis nouveaux riches qui crèvent dans leur cholestérol en plein hiver à Méribel, j’ai décidé d’ouvrir les restaurants du foie. Envoyez-moi des tonnes de verveine et des quintaux de biscottes sans sel, le bon dieu vous le rendra ! »
(P Desproges)
L’AVIS D’UN BELGE ! : GG, un riche qui veut l’être toujours plus : Il estime qu’il ne véhicule toujours pas suffisamment de cholestérol.
Qu’est-ce que l’évasion fiscale ? Qu’est-ce qu’un paradis fiscal ? Un pays n’est-il pas toujours plus intéressant que d’autres selon certains critères (Ex : la non-taxation des plus-values et l’absence d’impôt sur la fortune pour la Belgique) et moins intéressant selon d’autres critères ? Un peu comme les biens de consommation courante sont meilleur marché dans un pays que dans un autre. Dès lors, et on le constate dans le cas de Depardieu, le riche aura toujours un avantage : sa grande mobilité rendue possible précisément par sa capacité financière : inutile de vendre son hôtel particulier à Paris, il suffit de s’acheter une bicoque de fortune surnuméraire en Belgique où on établit son domicile ; un peu comme les sociétés pétrolières le font en établissant leur siège d’exploitation (où elles paient leurs impôts) là où la fiscalité est quasi-nulle. Je verrais bien une solution : lier directement la nationalité au lieu de paiement des impôts, ce qui suppose un consensus planétaire.
Et si un pays refuse de jouer le jeu, on lui imposerait un protectionnisme pur et dur qui l’isolerait commercialement.
On me dira qu’en tant que belges, on n’a pas à se plaindre de voir arriver de la fraîche en période de crise. Certes ! si on ne prend en compte que des cas ponctuels ; mais si on envisage cette transhumance généralisée à toutes les grosses fortunes, on voit bien le chantage qu’il y a derrière tout ça. Et qui y tirera profit, in fine ?