Merci Morpheus et Philippe,
Mais pitié, cessez de me dire que je dois fuir. Je n’ai rien d’une maso et il y a longtemps que j’ai fui ces toxiques. Mais pour être tranquille il faudrait mettre une grande distance. Ici c’est la campagne et vous n’êtes jamais anonyme.
Parlons pratique : il s’agit d’un couple d’une soixantaine d’années, financièrement à l’aise et plutôt agréable à regarder. Venu d’on ne sait où il y a 3 ou 4 ans.
Elle, se mêlant de tout, sous prétexte de rendre service aux « faibles », quitte à s’imposer visiblement et à enfoncer gravement les rebelles. Elle a réussi à faire fermer un magasin dont elle avait pris les occupants sous son aile « bienveillante ». Elle se rend indispensable quitte à s’immiscer dans la vie de gens qui ne demandent rien. Elle m’a joué quelques tours pendables qui m’ont fait m’interroger sur moi-même, et répondre que je faisais du mauvais esprit et que je voyais le mal partout. Jusqu’à ce que je comprenne. Elle adore avoir une cour masculine autour d’elle qu’elle manipule de façon admirable.
Lui : style héros ténébreux empanaché (un peu style Villepin), menacé de mort par la mafia, étalant publiquement ses conquêtes féminines, plus imaginaires que réelles.Mais ayant en commun la caractéristique d’être des proies méprisables Etalant des connaissances creuses dans les dîners, quitte à pourrir la soirée des convives) se vantant de « relations » extraordinaires qu’il met à votre service (mais il se fâche presque si vous manifestez le moindre besoin), et pire, décidant quel commerce du coin a droit de vie et de mort. Il est parvenu à faire fermer un bar qui ne lui plaisait pas. Il a essayé avec un resto, mais là il s’est cassé les dents.
Ils travaillent en binôme, conjuguant leurs efforts pour faire règner leur loi et ne reculant devant rien pour éliminer les rebelles. Leur action n’est jamais visible et est donc difficile à contrer.
Ils me font penser à un poulpe géant à deux têtes enserrant toute la région dans leurs tentacules. Juste pour le plaisir d’exercer un pouvoir sur un maximum de gens. En tant que rebelle j’ai bien compris qu’ils veulent ma peau, socialement parlant. J’ignore quelle méthode ils utilisent mais ils ont réussi à bien m’isoler déjà.
Ce que j’aimerais savoir c’est comment tout cela peut se terminer :
Vont-ils repartir lorsque leur travail de prédateur sera terminé ? Ou au contraire iront-ils jusqu’au bout et alors c’est quoi ce bout ? De quoi sont-ils capables ? Je me suis surprise à rêver de déménagement. Mais zut !
Je suis sûre que certains ont déjà dû rencontrer ce genre de situation ? Foin des discours théoriques, j’ai besoin de pistes pratiques. Freud, Lacan, Racamier abordent-ils ce sujet ?
Je précise que des pervers de toutes sortes, j’en ai rencontrés dans ma vie professionnelle et que ça ne m’a jamais donné de gros soucis.
Là c’est différent.