Il me semble que ce n’est pas aux enfants (élèves) de s’adapter aux profs, mais aux profs de s’adapter à leurs élèves.
Lorsque le milieu des enseignants aura compris et accepté cela, le monde de l’enseignement en général aura accomplit un grand pas vers l’établissement d’un meilleur enseignement, avec de meilleurs résultats.
Seulement, pour cela, il faut que l’éducation nationale soit en adéquation avec ce qu’elle prétend accomplir : élever les enfants, non au sens d’un éleveur élevant du bétail prêt à l’emploi, mais au sens de les élever à des niveaux de connaissance et de capacité à apprendre par eux-mêmes, à être autonomes. Tant que l’enseignement considérera que l’éducation consiste à instruire (c’est-à-dire bourrer le crâne et abrutir les gosses), cela ne sera jamais possible.
J’ajoute qu’une enseignante âgée devrait avoir pour elle son expérience, et que précisément ce sont ces enseignants âgés - et en principe expérimenté - que l’on doit envoyer « au front » des classes dites « difficiles ». Mais en France, on a la spécialité de faire exactement l’inverse : les jeunes enseigants sans expérience (et sans ancienneté), on les envois « se faire les dents » dans les ZEP et autres « classes difficiles ». Les vieux, ils ont déjà bien bossé, il faut les ménager ...
Cela en dit long sur la manière dont l’establishment considère le milieu scolaire : une zone dangereuse, une zone de guerre ; les jeunes en première ligne, les vieux dans les postes tranquilles. Si on considère les enfants comme des monstres, pas étonnant que certains d’entre eux se comportent comme on les prends.
Morpheus