Je comprends votre confusion et votre questionnement. Vous passez par la même phase d’interrogation que j’ai traversé (et qui en fait ne s’arrête plus vraiment si ce n’est qu’au début, le « mouvement » est difficile à enclencher).
Non ! Je n’amalgame pas le tout et les parties, mais... je ne les dissocie pas non plus (? ??). Et là, je sens poindre chez vous une foule de questions et un étonnement somme toute parfaitement légitime (il faut en passer par là). Quel paradoxe !!!
Encore une fois, vous abordez là le problème de la prise d’information et de son traitement. Pour clarifier les choses, il faudrait que je fasse usage d’images très « réductrices » dont vous me pardonnerez, je l’espère, la simplicité.
Vous raisonnez là sur le mode de la dualité, propre à tout un chacun et issu, comme je le disais, de notre éducation sur le mode des prémisses aristotéliciennes. Cette grille de lecture n’offre qu’une vue en « deux dimensions » qui forcément s’opposent (pensée dichotomique dominante dans notre société). Ce dont je parle moi est ce qu’Edgar MORIN nomme la « pensée complexe » qui offre une perspective en « quatre dimensions » d’une problématique donnée.
« La pensée complexe est un concept philosophique créé par Henri LABORIT lors des réunions informelles du groupe des dix et introduit par Edgar MORIN. La première formulation de la pensée complexe date de 1982 dans le livre Science avec conscience (1982) d’Edgar MORIN ».
Henri LABORIT, que j’ai cité dans un de mes articles, a créé ce concept sur la base des travaux développés par Alfred KORZYBSKI. Les livres d’Henri LABORIT, « La nouvelle grille » et « L’hinibition de l’action » sont indispensables pour comprendre « l’homme comme un tout dans son environnement ». Je ne vais pas tout détailler, nous rentrons là dans le domaine du complexe où la moindre imprécision peut être « fatale » à la bonne compréhension de ces principes.
La pensée complexe est basée sur le principe de « reliance » qui lui même émane de trois autres principes : la dialogique, la boucle récursive et le principe hologrammatique, Ce dernier se définie ainsi du point de vue de la pensée complexe : « le tout est d’une certaine façon inclus (engrammé) dans la partie qui est incluse dans le tout » et selon la pensée de Pascal : « Donc toutes choses étant causées et causantes, aidées et aidantes, médiates et immédiates, et toutes s’entretenant par un lien naturel et insensible qui lie les plus éloignées et les plus différentes, Je tiens impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties ».
J’ai mis des liens pour vous donner une petite idée de la « chose », mais pénétrer le monde de la pensée complexe et analyser nos problèmes de société selon une vue en « quatre dimensions » demande un gros effort intellectuel qui nécessite une attention soutenue. En clair, il faut être motivé. Le prix en vaut la chandelle, mais peu de gens acceptent de produire un tel effort préférant le confort de l’ignorance ou se contentant de la grille de lecture, plus ou moins élaborée, dont il dispose. Les liens vous donneront une idée de la « complexité » de la chose. Toutefois, si le sujet vous intéresse vraiment, et pour un très faible investissement, je vous conseillerai la lecture du petit opus d’Edgar MORIN intitulé : « Introduction à la pensée complexe ». Il y résume ses magistralement ses théories et de façon tout à fait abordable par tout un chacun.
Ainsi donc, lorsque j’analyse l’empathie, je tiens compte du tout et des parties, tant dans leur possible complémentarité que de leur probable antagonisme. Je fais de même avec l’analyse du pervers narcissique et de sa proie « favorite ».
19/12 17:59 - Morpheus
Vous avez complètement raison de dire que cela peut être dangereux de provoquer la fureur (...)
19/12 14:55 - Philippe VERGNES
@ JL, Je comprends votre confusion et votre questionnement. Vous passez par la même phase (...)
19/12 12:17 - JL
@ PV, je retiens de votre réponse que, si j’ai bien compris, pour vous l’empathie (...)
19/12 11:52 - Philippe VERGNES
@ JL, Je comprends votre réticence d’une définition de l’empathie qualifiée comme (...)
19/12 10:33 - JL
PV, un premier survol de votre réponse me fait buter sur ça : « En fait, l’empathie est (...)
19/12 10:24 - Philippe VERGNES
@ Morpheus, Bon sang ! :-)) C’est la première fois que j’entends parler du « (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération