Très bon article auquel je souscris complètement.
L’impossibilité pour les libéraux et sociaux libéraux de débattre avec Jean-Luc Mélenchon s’explique assez simplement.
Les arguments développés par Mélenchon sont fondés sur une analyse économique rationnelle défendant l’intérêt général, soutenus par un grand nombre d’économistes qui ne sont d’ailleurs pas forcément des sympathisants du Front de gauche,.
La politique du gouvernement social libéral actuel n’a qu’un contenu idéologique de nature libérale dont la fonction politique est de défendre les intérêts, non pas de l’intérêt général, mais d’une oligarchie économico -financière, contrôlant la quasi-totalité des médias, et qui a permis à François Hollande d’être élu en lui ouvrant largement les portes de leurs grands médias audiovisuels et écrits.
Ce ne sont essentiellement que les « économistes à gages », pour reprendre la terminologie du Monde diplomatique, qui peuvent défendre la politique actuelle d’austérité.
Voir l’article du Monde diplo http://www.monde-diplomatique.fr/2012/03/LAMBERT/47476
La politique du gouvernement et plus généralement des libéraux n’est pas rationnelle du point de vue de l’intérêt général mais est tout à fait adaptée pour défendre les intérêts des quelques milliers de familles les plus fortunés qui contrôlent l’économie.
En débattant avec Mélenchon, ces personnalités politiques prennent le risque de voir tomber leurs masques, c’est-à-dire de faire apparaître leur connivence avec les milieux d’affaires.
Par ailleurs, Jacques Généreux, conseiller économique de Mélenchon, a parfaitement démontré dans son livre « La dissociété » (Ed. du Seuil), que « la culture ultralibérale tirait sa force dans l’ignorance et dans la dissimulation de ses fondations » (p. 328)
Quant à Marine Le Pen, Mélenchon aurait tôt fait de démontrer qu’en réalité le Front National, comme tout mouvement d’extrême droite dans le monde, ne s’est jamais attaqué frontalement au pouvoir de la Finance, et qu’en réalité, ce mouvement politique, n’est qu’une roue de secours politique mis en réserve par l’oligarchie financière pour neutraliser la poussée du Front de gauche.
Ce n’est pas par hasard, que le Front National a été créé en 1972, quelques mois après la signature du programme commun de la gauche, comme machine de guerre politique contre les « socialo-communistes ».
Hervé Debonrivage